Les seniors, un marché opportuniste

Avec son fonds SeniorActions, Fabienne de La Serre mise sur le vieillissement de la population. Un thème d’investissement qui l’amène à une gestion opportuniste.

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Concrètement quelles peuvent être les valeurs d’un fonds seniors ?

Il y a le secteur santé bien sûr où ce sont les seniors qui tire la croissance. Mais il ne faut pas se limiter à ce seul secteur, car il finira par plafonner ; il est donc nécessaire d’identifier d’autres industries qui bénéficient du vieillissement de la population, comme l’optique, les soins cosmétiques ou encore les services à domicile ou le bricolage.

L’objectif est de disposer d’un thème d’investissement fort avec plusieurs secteurs en rotation. La difficulté consiste à trouver des secteurs avec des cycles décalés.

A

insi, dans le secteur automobile, Audi vise entre autres la clientèle des plus de 50 ans. Le moment venu, nous sommes susceptibles de nous intéresser à sa maison mère Volkswagen.

Une gestion plutôt opportuniste donc…

Je pense que le thème des seniors intéresse pas mal d’équipes de gestion. Il s’agit d’une évolution démographique majeure dans les économies développées. Dans ce thème d’investissement, nous ne privilégions pas un secteur dans son ensemble, mais nous procédons par stock picking.

Il est vrai donc que notre approche est assez opportuniste. Mais tout n’est pas dit pour autant, 2 exemples permettent de comprendre notre approche : le parfumeur Marionnaud ne vise pas spécifiquement la clientèle des seniors toutefois il s’agit d’une valeur très dépendante des soins de la personne, de la forme et du phénomène de vieillissement. C’est une valeur à laquelle nous sommes attentifs. Autre exemple : le Japon qui connaît aussi un vieillissement de sa population. Il y a sur ce marché des opportunités à saisir mais nous resterons certainement à l’écart au cours des 2 à 3 prochaines années.

Quelles sont les valeurs qui vous avez déjà achetées ?

Compte tenu de l’état des marchés, il existe de nombreuses opportunités de stock picking mais on manque de visibilité. Nous avons 6 mois pour investir et nous ne souhaitons pas procéder à des achats dans la précipitation.

Nous avons retenu Unilabs au Suisse, il s’agit d’un laboratoire médical. Nous visons d’autres valeurs, dans le domaine des prothèses et des implants.

Nous ne nous fixons pas de répartition géographique a priori, pour l’heure nous restons éloignés du Japon et il n’y a pas de préférence entre Etats-Unis et Europe.

Notre fonds vise une taille de l’ordre de 50 millions d’euros, une taille moyenne qui permet d’aller sur les valeurs moyennes sans multiplier de façon excessive le nombre de lignes.

Où en est la distribution du fonds

Nous sommes référencés par Fortis Assurances qui est intéressé pour ses produits d’assurance. Nous travaillons aussi avec Vega Finance et des discussions sont en cours avec d’autres partenaires.

Pour un fonds comme celui-ci avec une durée de placement conseillée à long terme de 3 à 5 ans, ce type de partenaires est bien adapté. Une compagnie d’assurance est sensible à ce genre de problématique.

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A propos de l'auteur

Frédéric Lorenzini

Frédéric Lorenzini  est Directeur de la Recherche de Morningstar France.