Gestion de portefeuille : comprendre le rebalancement

Un guide pas à pas pour comprendre comment repositionner votre allocation d’actifs régulièrement.

Christine Benz 06.01.2014
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1. Définir ses objectifs en matière d’allocation d’actifs

La première étape d’un rebalancement consiste à disposer d’une allocation d’actifs. Si vous aviez une allocation actions/obligations/liquidités qui faisait sens avant la crise de 2008, celle-ci devrait toujours être pertinente aujourd’hui. Si vous n’aviez pas de plan en matière d’allocation d’actifs, il est temps de s’en préoccuper.

Une méthode pour y arriver de manière grossière consiste à regarder l’allocation des fonds à horizon destinés aux personnes de votre classe d’âge. Bien évidemment, il n’existe pas d’allocation type qui convienne à toutes les situations, mais cela peut constituer un premier point de départ.

2. Déterminer votre allocation existante

Après avoir déterminé votre allocation-type, il faut regarder où vous vous situez actuellement. Il vous faut rassembler tous vos investissements récents ou aller sur Internet pour disposer de la dernière version à jour de votre allocation.

Disposer d’un suivi précis de vos fonds peut être difficile car certains ne sont pas des fonds purement investis en actions ou en obligations ; ils peuvent détenir d’importantes poches de liquidités.

Pour les professionnels, l’outil X-Ray peut être utile, car il permet une analyse fine des portefeuilles des fonds dans lesquels vous êtes investi et de déterminer ainsi quelle est votre exposition aux différentes classes d’actifs et aux styles de gestion.

3. Identifier les candidats sources de moins-values fiscales

Avant de modifier votre portefeuille, il peut être intéressant de passer en revue les positions générant une moins-value. Comme la plupart des gens, vous n’aurez pas à passer beaucoup de temps sur ces investissements qui vous font potentiellement perdre de l’argent.

4. Formulation d’un plan de rebalancement

Si votre portefeuille est en ligne avec votre allocation type et que vous n’avez pas de paris sectoriels ou de style particulier, votre travail est terminé.

L’analyse de votre portefeuille existant par rapport à vos objectifs financiers vous indique les choix de portefeuille à réaliser. Si vous êtes à la recherche de fonds de qualité, vous pouvez utiliser  les fonctions QuickRank pour les fonds ou les ETF.

Lorsqu’il s’agit de décider quels titres ajouter, ou combien en rajouter, vous vous rendrez sans doute compte que le process est un jeu d’essai et d’erreurs. L’utilisation de l’outil X-Ray (réservé aux professionnels) permet d’évaluer l’impact d’un actif sur l’allocation d’actif avant de décider de l’acheter. L’important là encore est de ne pas créer de biais particuliers en termes de secteur ou de style dans un portefeuille.

Il est aussi important de prendre en compte l’impact de la fiscalité lorsque l’on rebalance un portefeuille.

5. Prendre de bonnes habitudes

Il y a deux manières de rebalancer un portefeuille – soit à une date prévue à l’avance, par exemple, tous les mois de décembre, ou vous pouvez le faire chaque fois qu’un changement important intervient dans le portefeuille et l’amène à de gros écarts par rapport à votre allocation-type.

Il est important de conduire une revue de son portefeuille au moins une fois par an, mais il ne faut pas le faire trop souvent. Fixer une date fixe dans l’année et dans le même temps ne pas hésiter à refaire le point si des mouvements de marché importants ont lieu.

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A propos de l'auteur

Christine Benz

Christine Benz  responsable des questions de finance personnelle de Morningstar.