ETP, le meilleur et le pire de l'année 2014

Parmi les gagnants de 2014, les marchés émergents asiatiques et les États-Unis ; du côté des perdants, le pétrole et la Russie.

Valerio Baselli 09.01.2015
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Le succès des ETP (Exchange Traded Products - acronyme comprenant les ETF, les ETC et les ETN) ne semble pas vouloir s’arrêter. L'an dernier, les fonds indiciels cotésont connu des records de collecte (330 milliards de dollars), avec une croissance du marché mondial à deux chiffres (12%). Les ETP sont de plus en plus utilisés comme un outil pour prendre des positions à court terme, et offrent des rendements qui reflètent fidèlement ce que l'on appelle le sentiment des investisseurs.

Selon les données de Morningstar, entre le meilleur ETP (en termes de performance sur l’année) et le pire il y a près de 165 points de pourcentage (en tenant compte de ceux enregistré à la vente en France et excluant les produits structurés, c’est-à-dire à effet de levier ou qui utilisent les ventes à découvert). Preuve que le choix du bon produit reste essentiel.

Qui monte?

Le tableau confirme la tendance déjà observée au cours du troisième trimestre, avec l’envolée des valeurs asiatiques. Chine, Inde et Indonésie apparaissent dans le "top 10" avec des outils spécifiquement dédiés. Même le rebond de l'économie américaine (+5% du PIB au troisième trimestre) a eu ses conséquences, avec deux ETF offrant une exposition au marché immobilier et un autre dédié au secteur des services publics aux États-Unis. À noter aussi la présence d’un ETC dédié au café, en contraste avec le secteur des matières premières.

Qui déçoit ?

Parmi les ETF qui ont le plus perdu, nous trouvons un investissement alternatif avec les terres rares, une classe d'actifs intéressante pour son potentiel à long terme, mais encore immature et très volatile. Pour le reste, les secteurs qui ont le plus souffert sont les produits énergétiques, principalement liés au pétrole, et le marché boursier russe.

Le pétrole brut a été pénalisé par le redressement du dollar et par le déséquilibre croissant entre l’offre et la demande mondiale. Moscou, de son côté, a été pénalisé par les tensions avec l'Ukraine et les restrictions commerciales qui ont suivi et qui ont conduit à l'effondrement du rouble, la devise locale. Parmi les ETF qui ont perdu l’an dernier, on trouve un tracker dédié au marché grec, revenu sous les projecteurs dans la perspective de l'élection générale du 25 Janvier.

 

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A propos de l'auteur

Valerio Baselli

Valerio Baselli  est éditorialiste sénior chez Morningstar.