La fête aux dividendes

Certains gérants se sont fait une spécialité de traquer les dividendes.

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Les dividendes sont de retour, et ils sont en grande forme. Les entreprises, en tout cas celles de l’indice Euro Stoxx 50 s’apprêtent, selon Les Echos, à distribuer des dividendes record, CLIQUER ICI pour accéder à l’articles des Echos . Du coup, le taux de rendement du dividende est supérieur à celui des obligations de ces mêmes entreprises.

Ainsi, l’action France Télécom va offrir un rendement de l’ordre de 8,60% en dividende alors que parallèlement le rendement moyen à 5 ans de ses obligations ressort à 2,20% selon le quotidien.

Plusieurs éléments expliquent cette profusion du dividende. Il y a d’abord le fait qu’avec la crise de nombreuses sociétés ont mis en œuvre des plans d’économie ou de rationalisation, ce qui leur a permis de mieux maîtriser leurs coûts, de regonfler leur trésorerie, le cas échéant de se désendetter, et au finale de réduire leur charge financière. A activité constante, ce seul élément explique une part de la hausse du dividende.

D’autre part, il faut tenir compte du poids relatif du dividende. Actuellement l’action France Télécom s’échange à moins de 17 euros, il y a 3 ans elle cotait 22 euros. Mécaniquement, un même montant de dividende a un poids relatif plus important aujourd’hui qu’il y a 3 ans. Les 2 effets se cumulent : hausse en valeur absolue du montant du dividende et baisse du cours de bourse se conjuguent pour donner une forte hausse du taux de rendement du dividende.

On constate une tendance inverse du coté des obligations. Ainsi l’obligation Veolia 4,38% échéance janvier 2017 se négocie à 107% du nominal. Mécaniquement le rendement de l’obligation ressort à 3,45%.

Là encore, les 2 phénomènes se cumulent pour conduire à un rendement de l’action sensiblement plus important que celui de l’obligation. Pour autant il ne faut pas bouder son plaisir : pour l’investisseur le dividende joue un véritable rôle d’amortisseur lorsque les marchés sont mal orientés

D’ailleurs plusieurs fonds se sont fait une spécialité de traquer le dividende comme par exemple Oddo Valeurs Rendement, BNP Paribas Europe Dividende, Montségur Rendement ou Tricolore Rendement. Ces fonds ont en commun d’afficher souvent une Boîte de Style avec un profil « value », avec en portefeuille plutôt des sociétés tels que Saint Gobain, GDF Suez, Casino-Guichard, Vinci… Et des performances à 3 et 5 ans qui les situent dans le premier quartile de leur catégorie.

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A propos de l'auteur

Frédéric Lorenzini

Frédéric Lorenzini  est Directeur de la Recherche de Morningstar France.