Saint-Honoré Convertibles

Le fonds surfe sur cette classe d’actifs depuis bien avant qu’elle ne devienne à la mode. Il affiche de belles performances sur le long terme.

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Le fonds fête ces 10 ans ce week-end et sur la décennie il a fait +137%, soit 8,9% annualisé. Avec seulement 2 années sur 10 affichant une performance négative. Faussement modeste, son co-gérant Didier Bouvignies reconnaît que "c’est une très bonne performance, d’autant qu’à l’époque lorsque le fonds a été lancé il n’y avait pas grand-chose". Si au cours des dernières années, avec la chute des marchés boursiers, les convertibles sont devenues une classe d’actif très recherchée cela n’a pas toujours été le cas. Le fonds est resté plusieurs années sous la barre de la centaine de millions d’euros d’encours avant de connaître un véritable engouement et peser aujourd’hui plus de 800 millions d’euros.

Sensés offrir le meilleur des 2 mondes, la plus value action si elle se manifeste et à défaut le rendement et la sécurité obligataires, les convertibles sont "une espèce de produit structuré, mais sans les risques : un put en cas de baisse avec une participation à la hausse".

Reste que la gestion d’un fonds convertible requiert un travail continu si l’on souhaite tirer le meilleur parti du marché. Le fonds investit en priorité sur d’excellentes signatures de type "investissement grade" c´est-à-dire notées au minimum BBB. Ce qui ne l’empêche pas de prendre aussi des paris sur des émetteurs non notés, actuellement à hauteur de 20%, comme Publicis ou Pernod Ricard.

Il faut en outre gérer la sensibilité aux marchés actions. Depuis le début des années 2000, la philosophie du fonds consiste plutôt à se défaire des obligations convertibles ayant un niveau de sensibilité action important au profit de convertibles à profil plus résolument taux, "pour ne pas prendre le pari action plein pot". Cette faible sensibilité action n’a pas permis au fonds de profiter cette année de toute la hausse des marchés.

Quant à l’allocation sectorielle… elle est le fruit de la sélection de valeurs. Certes les télécommunications présentent le premier secteur du fonds (14%), mais le gérant ne s’en émeut pas, précisant qu’il s’agit d’un "gisement très riche"…

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A propos de l'auteur

Frédéric Lorenzini

Frédéric Lorenzini  est Directeur de la Recherche de Morningstar France.