FCPI : pour jouer les valeurs technologiques

Oddo Asset Management lance un FCPI en partenariat avec Sigefi. Directeur associé de la société de gestion Sigefi, Paul Tholly revient sur les contraintes, et les avantages des fonds communs de placement dans l’innovation.

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Vous lancez un FCPI en collaboration avec Oddo AM. Quelle est votre légitimité sur ce métier ?

Nous ne sommes pas réellement nouveau sur ce métier : nous gérons d’ores et déjà 5 fonds communs de placement dans l’innovation en partenariat avec ING Ferri, pour le groupe Crédit Agricole avec Indocam ou San Paolo par exemple. D’ici la fin de l’année nous gérerons 8 FCPI.

Notre légitimité tient à notre connaissance des entreprises dans lesquelles nous investissons. Pour le fonds Génération Innovation I, nous avons 3 thèmes d’investissement : les technologies de l’information, les sciences de la vie p

our lesquelles nous disposons d’une équipe spécialisée très performante avec une forte implantation en Californie et les technologies avancées regroupant des domaines tels que les nanotechnologies, les semi-conducteurs, la micro-électronique, etc.

Enfin, membre du groupe Siparex, Sigefi bénéficie de l’expertise de Siparex Venture qui dispose de 160 millions d’euros sous gestion et gèrera 260 millions à la fin de l’année.

Quelles sont vos premières cibles pour ce fonds ?

Actuellement, le fonds Génération Innovation I est en cours de collecte. Il est ouvert depuis fin septembre et nous débuterons les investissements début janvier. Même si bien évidemment nous avons des idées très précises sur les entreprises qui nous intéressent, il est trop tôt pour en parler.

Notre objectif est de disposer de 20 à 25 lignes dans ce fonds avec 40% investis dans les technologies, 35% dans les sciences de la vie, 25% dans les technologies avancées. Mais les sciences de la vie pourraient être très représentées

L’obligation réglementaire est de placer au minimum 60% des actifs sur des entreprises non cotées, mais notre objectif est de placer au minimum 70%. Le reste des avoirs de ce type de fonds est placé sur des actifs non risqués, des placements monétaires ou obligataires. Il est important de conserver de la trésorerie afin d’être en mesure de réagir aux opportunités

L’ouverture du PEA aux FCPI représente-t-elle une opportunité ?

L’éligibilité des FCPI au PEA peut-être une bonne chose. Mais cela ne change pas fondamentalement la donne. Les FCPI dispose déjà d’un cadre fiscal. L’apport du PEA peut être de rendre les FCPI plus populaires et de leur offrir une plus grande visibilité.

Mais il ne faut pas oublier l’élément de risque associé à tout FCPI, il s’agit d’un placement risqué qui se conçoit avec un objectif de placement à long terme. A titre d’exemple, Génération Innovation I à une durée de vie de 10 ans, sauf cas spécifiques aucun rachat de part ne peut être demandé avant le 1er janvier 2007, la commission de rachat s’établit à 6% puis à 4%…

Il ne s’agit pas d’un placement que l’on peut faire à la légère même si je suis convaincu que la situation est propice aux FCPI.

En effet, on a assisté en bourse à l’explosion de l’approche spéculative et aujourd’hui la situation est considérablement plus saine que par le passé. Disons que les perspectives sont plus sereines : on est en bas de cycle. Il était bien plus risqué d’investir début 2000 dans les technologies alors que l’on était en haut de cycle.

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A propos de l'auteur

Frédéric Lorenzini

Frédéric Lorenzini  est Directeur de la Recherche de Morningstar France.