La Chine, sujet d’inquiétude pour les investisseurs

Le ralentissement de la deuxième économie mondiale explique une grande prudence de la part des investisseurs internationaux.

Jocelyn Jovène 20.11.2015
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7,5% ? 6% ? 5% ? Quel sera le rythme de croissance de l’économie chinoise dans les années à venir ? C’est la question qui taraude les investisseurs dans le monde, comme l’a illustré le pic de volatilité sur les marchés financiers aux mois d’août et septembre.

Une part encore importante des investisseurs dans le monde est préoccupée de l’évolution de l’économie chinoise, dont la transition vers une économie de services plus centrée sur la demande intérieure semble prendre plus de temps que prévu par beaucoup.

L’analyse de la situation prête à confusion car vous trouverez autant d’observateurs qui vous expliqueront que le ralentissement est connu et que le pays dispose de ressources importantes pour faire face aux difficultés, que de personnes pour lesquelles le « hard landing » de la Chine demeure une hypothèse sérieuse et dont l’onde de choc serait mondiale.

Une enquête conduite début novembre par Barclays auprès de 651 investisseurs « globaux » soulignait ainsi que 36% des répondants considéraient que la Chine est leur principale source d’inquiétude et le premier sujet qui vient à leur esprit.

90% des investisseurs considèrent alors que les actifs liés à la Chine avaient encore de bonnes chances de sous-performer, tandis que seulement 8% estiment que ces mêmes actifs sont désormais sous-évalués.

40% des sondés pensent que le mouvement de correction qui a débuté en août n’est peut-être pas terminé, mais qu’il y a désormais un point d’entrée sur le marché chinois.

De manière plus générale, les investisseurs sondés par Barclays ne sont pas très positifs sur les perspectives des marchés émergents, tout comme celles des matières premières. Les investisseurs ont un positionnement défensif sur la classe d’actifs, tant en raison du ralentissement chinois que de l’incertitude liée à l’impact du resserrement monétaire de la Fed.

La classe d’actifs préférée à ce stade reste la dette émergente, mais avec l’anticipation d’une performance très modeste, comprise entre 0% et 6%.

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A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est analyste financier senior et rédacteur en chef de Morningstar France.