Allocation d’actifs : optimisme prudent sur la croissance mondiale – BofAML

Moins de croissance, mais les actions restent la classe d’actifs privilégiée pour 2015, selon l’enquête réalisée par Bank of America Merrill Lynch.

Jocelyn Jovène 18.11.2014
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Les investisseurs institutionnels se montrent plus prudents quant aux perspectives de l’économie mondiale, selon la dernière enquête réalisée par Bank of America Merrill Lynch. Un sentiment qui évolue légèrement par rapport à la précédente enquête.

9% d’entre eux anticipent le risque d’une récession, mais la grande majorité (77%) s’attend plutôt à une croissance et une inflation « sous leur tendance ». Le risque de déflation est bien plus grand, selon 71% des personnes sondées, que celui d’avoir une inflation galopante.

La déflation en zone euro est d’ailleurs considérée comme le principal risque selon 29% des personnes interrogées, devant les tensions géopolitiques (21%) ou la question de défauts bancaires en Chine (19%).

Cette situation devrait d’ailleurs conduire la Fed à ne relever ses taux que vers les deuxième ou troisième trimestres 2015. 

Malgré ces enjeux macro-économiques, les investisseurs estiment que 2015 sera l’année des actions pour 63% des sondés, devant les changes et les matières premières (22%), les obligations gouvernementales (5%) ou les obligations privées (4%).

Cette vue positive sur les actifs risquées est confirmée par d'autres enquêtes, notamment celle publiée récemment par State Street.

Ils reconnaissent toutefois que les actions constituent également la classe d’actifs la plus vulnérable à un regain de volatilité sur les marchés financiers.

Pour les investisseurs interrogés, les stratégies les plus jouées actuellement sont l’exposition longue au dollar et au high yield américain, devant les obligations gouvernementales de la périphérie de la zone euro, la technologie américaine ou la dette émergente.

En termes d’allocation sectorielle dans l’univers actions, les investisseurs privilégient toujours la technologie, la pharmacie, la consommation discrétionnaire ou les banques. Ils sous-pondèrent les services collectifs, les télécoms, la consommation défensive ou les matériaux de construction.

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A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est analyste financier senior et rédacteur en chef de Morningstar France.