L’inaction de la Fed soutient temporairement les flux obligataires

Les flux pour les stratégies actives et passives dans l’univers des actions devraient atteindre des records en 2013.

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La décision de la Fed de ne pas déclencher dès septembre la réduction de ses achats d’actifs tant que l’économie américaine ne sera pas plus solide a soutenu à la fois les marchés obligataires et actions et a assuré une stabilité qui a permis aux investisseurs d’investir dans de nombreuses classes d’actifs.

Les actions continuent de capter la majeure partie de l’attention des investisseurs, les gestions passives et actives attirant 75 milliards de dollars au cours du troisième trimestre, selon les données de Morningstar Direct. 2013 est bien placée pour être une année record pour les flux de fonds vers les actions depuis 2007. Les marchés américains affichent une croissance à deux chiffres cette année, ce qui devrait soutenir une bonne orientation des flux de capitaux à court terme, en particulier lorsque les conseillers financiers feront le point sur l’allocation de leurs clients pour 2014.

Dans l’univers des taux, les flux se sont repris après des sorties de capitaux observées entre juin et août. Nous pensons que ce rebond devrait être de courte durée et attendons une reprise des sorties de capitaux dès que la Fed adoptera une position moins accommodante.

Malgré la hausse de la Bourse américaine et des performances des gérants actifs en ligne avec le marché, les flux vers ce type de stratégie sont restés en territoire négatif. La décollecte est toutefois moins importante que les 35,8 milliards de dollars perdus l’an dernier et constitue une des meilleures performances depuis le troisième trimestre de 2009, quand 7,4 milliards de dollars étaient sortis de ce type de stratégie.

La situation devrait s’améliorer d’ici la fin de l’année, les gérants sortant d’une situation où les bases de comparaison sur 5 ans leur étaient défavorables et où les comparaisons sur 10 ans sont plutôt honorables, puisqu’elles n’intègrent plus les effets de la bulle Internet. Il est possible que les gérants actifs soient ceux qui capteront le plus les flux qui viendront s’investir sur la classe d’actif, en particulier sur la première partie de l’année, comme cela s’est observé chaque année au cours des deux dernières décennies.

L’effet base de comparaison aidant et en l’absence de rechute des marchés actions, nous pensons que les flux devraient continuer d’alimenter les gérants actifs dans l’univers des actions américaines au cours du premier trimestre 2014.

L’action récente de la Fed a offert une bouffée d’air aux obligations, mais la perspective pour les produits de taux devrait rester sombre compte tenu de l’évolution de la politique monétaire et du mouvement attendu de remontée des taux d’intérêt. Cette situation devrait faciliter la décision des conseillers financiers d’arbitrer en faveur des actions, ce au détriment des obligations.

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A propos de l'auteur

Greggory Warren, CFA  Greggory Warren, CFA, is a senior stock analyst with Morningstar.