Les marchés ont repris le chemin de la hausse en ce début d’année. Plusieurs éléments ont apaisé les investisseurs : les nouvelles globalement positives sur la situation économique aux Etats-Unis, la détente sur les taux des obligations des Etats périphériques de la zone euro et la finalisation de l’accord sur la décote de la dette grecque. La situation est pourtant loin d’être idéale puisque la croissance en zone euro s’annonce atone pour les trimestres à venir et que les problématiques de dettes publiques ne sont jamais très loin, comme en témoigne les récentes évolutions du côté de l’Espagne. Le secteur financier reste donc volatil. Mais les investisseurs ont choisi le camp de l’optimisme au cours de ce trimestre. L’indice Euro Stoxx 50 (dividendes réinvestis) est en hausse de 7,35%. Le marché actions le plus dynamique de la zone euro a été l’Allemagne avec une progression de 17,8% de l’indice DAX. Le marché espagnol est la lanterne rouge : l’IBEX 35 est en baisse de 6,5% sur les trois premiers mois de l’année. Le CAC 40 NR affiche une progression de 8,5%. Dans ce marché assez hétérogène, la moyenne des fonds de la catégorie Morningstar Actions Zone Euro Grandes Capitalisations progressent de 9,7%. La catégorie France Grandes Capitalisations est en hausse de 10,0%.
Les valeurs allemandes comptent parmi les plus fortes progressions de l’Euro Stoxx 50 dans des secteurs à tonalité cycliques comme Daimler (+33,3%), BMW (+30,3%) et BASF (+21,7%). Le regain d’appétit au risque s’est fait au détriment de sociétés aux profils plus défensifs. Les valeurs des services publics ont en grande majorité sous-performé (GDF Suez : -8,3% ; Iberdrola : -9,9% ; ENEL : -13,7%) tout comme dans les télécoms (Deutsche Telekom : +1,8% ; France Télécom : -8,5% ; Vivendi : -18,7%). Le secteur financier a offert des opportunités de stock picking : les valeurs du secteur ont fini le trimestre en ordre dispersé : la meilleure performance revient à Société Générale (+27,7%) et la plus mauvaise à Unicredit (-41,5%). Globalement, les banques et assureurs français et allemands s’en sont mieux tirés que leurs concurrents italiens et espagnols. Après avoir surperformé leur secteur en 2011, les banques espagnoles ont cédé du terrain. Banco Santander (+0,1%) est à l’équilibre et fait mieux que BBVA (-9,5%).