Pourquoi il faut acheter le Japon

La bourse de Tokyo touche des plus hauts et l’économie donne des signes de reprise. Difficile selon Nick Reid, gérant du fonds Gartmore SICAV Japanese, de ne pas parier sur le Japon.

Sara Silano 22.09.2003
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Pour le Japon, le mauvais temps semble fini, la bourse s’est ressaisie après avoir touché un plus bas à 20 ans en mars dernier et l’indice Topix a gagné près de 20% depuis janvier. Quelles sont vos prévisions la pour seconde partie de l’année ?

Il est difficile de trouver des raisons qui empêcheraient le marché de continuer à monter. Nous pensons que le Topix peut atteindre les 1.200 points d’ici la fin de l’année, contre 1.030 point au début du mois de septembre. L’économie, même si elle n’est pas encore très forte, est sur la bonne voie, grâce à la demande venue des pays asiatiques, en particulier de la Chine, et des Etats-Unis.

Dans le même temps, on note des signaux positifs au niveau domestique, par exemple au niveau de l’investissement des entreprises. Même si la consommation des ménages demeure un maillon faible, il existe des signes de reprise.

Donc la hausse dispose de bases solides au niveau macro-économique…

Les données sur le PIB pour le second trimestre publiées en août ont une excellente surprise. D’autre part les profits des entreprises sont en augmentation suite aux restructurations qui ont été menées et aux réductions de coûts.

Nous nous attendons à ce que les résultats nets connaissent des croissance de l’ordre de 20% cette année, rendant ainsi les niveaux de valorisation de Tokyo très attractifs par rapport aux autres marchés boursiers. En terme d’offre et de demande, la situation aussi s’améliore : les investisseurs étrangers pèsent peu, mais il sont en train de revenir sur le Japon.

Pendant longtemps, le système bancaire du Japon a été une de ses principales faiblesses. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Le sauvetage de Resona Bank, cinquième groupe financier du pays, par le gouvernement en début d’année a écarté la crainte d’un effondrement du système. Parallèlement, la hausse des cours des actions a eu un effet positif sur le bilan du secteur bancaire, accélérant l’apurement des créances douteuses

En fait, il est temps d’investir au Japon…

Le marché a fortement progressé au cours des 3 derniers mois (+30%) et sans doute est-il légèrement surévalué sur le court terme. Mais nous pensons qu’il peut encore progresser avec le renforcement de l’exposition au Japon des investisseurs étrangers. Je pense donc en effet que c’est le bon moment pour investir.

Quelle est la stratégie d’investissement du fonds que vous gérez et qui a pris près de 30% depuis le début de l’année ?

Le coeur de la philosophie de Gartmore est de rechercher la valeur cachée des entreprises. Nous pensons que prix des actions reflète ce que le marché en attend et dans cette logique nous recherchons surtout des titres sous-évalués au regard des perspectives de croissance de leurs profits. Le fonds, qui investit aussi bien dans les grande que des petites capitalisations, vise a surperformer l’indice Topix.

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A propos de l'auteur

Sara Silano

Sara Silano  est rédactrice en chef de Morningstar Italie.