Indicateurs clefs de Morningstar pour le groupe Air France-KLM
- Estimation de juste valeur : 10,40 EUR
- Morningstar Rating : ★★★★
- Morningstar Economic Moat Rating : Aucun
- Morningstar Uncertainty Rating : Élevée
Ce que nous avons pensé des résultats du groupe Air France-KLM
Air France-KLM AF a réalisé un bon premier trimestre malgré des vents contraires, grâce à un déploiement discipliné des capacités, à la monétisation réussie de la cabine premium et à la baisse du prix du carburant. Le chiffre d’affaires du groupe a augmenté de 7,7 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 6,9 milliards d’euros, grâce à une croissance de 4 % des capacités et à une amélioration de 3 % des recettes unitaires, soutenues par un environnement carburant favorable et une bonne performance de la cabine premium. Malgré la faiblesse saisonnière du trimestre et l’absence de Pâques, la perte d’exploitation ajustée s’est étriquée à 328 millions d’euros, soit une amélioration de 161 millions d’euros en glissement annuel. Le cash flow libre a été solide à 800 millions d’euros, réduisant la dette nette à 6,9 milliards d’euros et le levier d’endettement à 1,6 fois l’EBITDA.
Nous maintenons notre estimation de juste valeur car les risques à court terme liés à la hausse des tarifs à Schiphol et à la faiblesse potentielle du trafic transatlantique sont partiellement compensés par la résistance du trafic haut de gamme, la solidité du cash-flow libre et l’exposition limitée au risque tarifaire lié à Boeing. Alors que les incertitudes macroéconomiques, en particulier concernant le PIB et l’escalade tarifaire, pourraient peser sur la demande à la fin de l’été, le réseau diversifié d’Air France-KLM et l’agilité continue de la gestion des recettes le placent en bonne position pour faire face à la volatilité. La moindre dépendance du groupe à l’égard des routes de l’Atlantique Nord (26 % de la capacité contre 37 %-47 % pour les compagnies comparables) et l’exposition au tourisme entrant en France sont autant d’amortisseurs supplémentaires contre le ralentissement de l’économie régionale. La stratégie de premiumisation du groupe se traduit clairement par une augmentation tangible des marges, le contrôle des coûts structurels restant un point de vigilance essentiel pour le reste de l’année.
Le groupe a reconnu une certaine incertitude concernant les coûts de maintenance, mais il a souligné que tout risque lié aux droits de douane proviendrait probablement d’éventuelles représailles européennes plutôt que de mesures américaines directes. La direction a également souligné que certains fournisseurs tentaient déjà d’augmenter leurs prix, peut-être en prévision des tensions commerciales ou pour exploiter des chaînes d’approvisionnement étroites, mais elle a déclaré qu’elle résisterait vigoureusement aux augmentations de coûts injustifiées.
L'auteur ou les auteurs ne possèdent pas de parts dans les titres mentionnés dans cet article. En savoir plus sur les politiques éditoriales de Morningstar.