Au milieu des années 1980, Warren Buffett n’a pas encore acquis la notoriété qu’il connaît aujourd’hui. Omaha n’est pas encore devenu le « Woodstock du capitalisme ». Mais Buffett a déjà l’habitude d’écrire chaque année une lettre aux actionnaires de Berkshire Hathaway, l’entreprise qu’il dirige.
Dans l’édition de 1986, il évoque la notion de « moat » ou rempart concurrentiel, c’est-à-dire la capacité qu’a une entreprise de faire face à la concurrence et de dégager une rentabilité sensiblement et durablement supérieure au coût du capital. Son analyse concerne GEICO, la filiale d’assurance automobile à bas coût dont il a pris le contrôle (et qui fait toujours partie des actifs historiques du holding).