Malgré le retour de la croissance et la bonne performance des actions dans le monde l’an dernier, les obligations attirent toujours d’importants flux de capitaux.
En France, par exemple, la catégorie domine les flux de collecte en 2017 avec près de 157 milliards d’euros contre 16 milliards pour les actions (fonds ouverts uniquement). Si l’on intègre les flux vers les ETF, cela ne change guère la donne puisque les fonds et ETF investis en obligations ont recueilli 166,3 milliards d’euros contre 29,4 milliards pour les actions.
Un mouvement paradoxal quand on sait que le 10 ans français rapporte 0,78% par an (au 19 janvier 2018), qu’une part très significative des obligations souveraines produisent un rendement négatif (leur détention coûte de l’argent aux investisseurs) et que la courbe des taux tarde à se pentifier (l’écart entre le 2 ans et le 10 ans en Europe se maintient autour de 110-120 points de base depuis quatre ans, sur la base des relevés à fin d’année et au 18 janvier dernier).