Consommation cyclique : le commerce électronique sous-estimé

Le marché fait des hypothèses plus prudentes que celles de Morningstar lorsqu’il valorise les sociétés cotées du secteur.

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Les valeurs du secteur de la consommation cyclique se traitaient avec un multiple de juste valeur de 0,93x. Ceci renforce notre opinion d’une sous-estimation du potentiel de croissance de long terme et d’expansion des marges.

Nous reconnaissons le risque d’un comportement plus versatile du consommateur, en particulier depuis l’annonce du Brexit ou les changements d’habitude vestimentaire. Nous pensons toutefois que le marché est sans doute trop pessimiste en particulier dans une perspective de long terme. Cela est en particulier le cas du commerce électronique.

Les sociétés du secteur suivies par Morningstar se traitent à une décote par rapport à leur valeur intrinsèque estimée.

Nous admettons que l’environnement économique soit plus volatil et que cela puisse pénaliser les commerçants en ligne. Toutefois ces entreprises disposent d’un avantage concurrentiel lié à l’effet réseau qu’elles ont entretenu au fil des ans. A cela s’ajoute l’émergence de nouvelles technologies qui permettent de développer les relations commerçant-client ou client-client sur des places de marché qui bénéficient des avancées en matière de paiement électronique, de financement, de logistique et d’offre de marques.

Amazon est de loin notre valeur favorite du secteur, comme nous l’avons souligné sur ce site il y a quelques temps. Au cours des dernières années, le retournement du cycle a amplifié l’adoption de la vente en ligne, rendant les prix plus attrayants.

Nous pensons également qu’Alibaba et Mercado Libre ne bénéficient pas de la juste reconnaissance de la qualité de leur franchise, et des efforts pour améliorer les services rendus sur leur platet-forme (amélioration de la logistique, expansion de l’offre de produits, innovations en matière de paiement).

En outre, le retournement du cycle est un facteur d’adoption plus rapide du commerce électronique : outre un usage accru du commerce électronique, l’accès des prix attrayants, une logistique efficace sont des « plus » valorisés par le consommateur.

Une fois qu’un acteur du commerce électronique acquiert plus de 10% de la population de sa zone de chalandise en utilisateurs actifs, il devient plus difficile pour ses concurrents de s’imposer. Ces acteurs dominants ont pris soin de renforcer leur effet de réseau en proposant des services premium ou des abonnements à leurs utilisateurs.

Ces services sont devenus des contributeurs importants à la rentabilité des acteurs du secteur, comme le montre le service Amazon Prime.

Bed Bath and Beyond

Malgré la chute de son cours de Bourse, nous pensons que BB&B dispose toujours d’un modèle économique solide, avec des positions de leader dans la distribution de produits pour la maison, le nourrisson et les produits de beauté. L’amélioration de la présence multicanaux et les efforts d’expansion dans l’univers digital et des opportunités de croissance à l’international permettent à la société d’appliquer des tarifs premium, tandis que sa marge opérationnelle devrait progresser modérément par rapport au niveau de 2015 (11,6%). Ces éléments ne sont pas intégrés dans le cours de Bourse, qui nous semble encore attrayant.

Swatch

Swatch est un acteur central de l’horlogerie mondiale. Les valeurs du luxe ont été chahutés depuis 2 ans sur fond de ralentissement de la croissance des pays émergents et de regain de volatilité des devises. Nous privilégions Swatch en raison de la diversité de son portefeuille de marques et des efforts d’innovation.

Le groupe est également incontournable dans son secteur grâce à la production des mouvements qui seront vendus à d’autres horlogers. Certes, la volatilité des devises est un facteur de risque pour la rentabilité du groupe. Mais une stabilisation de l’environnement économique serait de nature à rassurer les clients et les investisseurs.

Ralph Lauren

L’industrie textile est confrontée à un ralentissement liée au réchauffement climatique et à l’absence de nouvelles tendances en matière de mode vestimentaire. Ralph Lauren n’a pas échappé à ces évolutions. Les incertitudes liées à la Chine ont également pesé sur les valeurs du luxe (cf supra). Toutefois, la décote de valorisation par rapport à notre estimation de juste valeur est conséquente et le groupe dispose de relais de croissance en Asie et en Europe, ainsi que dans des catégories comme l’habillement féminin et les accessoires.

 

© Morningstar, 2016 - L'information contenue dans ce document est à vocation pédagogique et fournie à titre d'information UNIQUEMENT. Il n'a pas vocation et ne devrait pas être considéré comme une invitation ou un encouragement à acheter ou vendre les titres cités. Tout commentaire relève de l'opinion de son auteur et ne devrait pas être considéré comme une recommandation personnalisée. L'information de ce document ne devrait pas être l'unique source conduisant à prendre une décision d'investissement. Veillez à contacter un conseiller financier ou un professionnel de la finance avant de prendre toute décision d'investissement.

 

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Valeurs citées dans l'article

NomValeurVariation (%)Notation Morningstar
Alibaba Group Holding Ltd ADR81,06 USD-0,34Rating
Amazon.com Inc185,88 USD-0,18Rating
Bed Bath & Beyond Inc  
Ralph Lauren Corp Class A166,88 USD0,14Rating
The Swatch Group AG Bearer Shares195,70 CHF-0,25Rating

A propos de l'auteur

Morningstar Analysts   -