En dépit d’un chiffre d’affaires morose (+6% à 11 milliards d’euros, mais en baisse de 1% en organique), Richemont a annoncé une génération de flux de trésorerie opérationnelle supérieure au niveau de l’année dernière, à 2,42 milliards d’euros contre 2,39 milliards. D’autres éléments favorables pour la valorisation du groupe de luxe suisse incluent une moindre charge d’impôts et l’anticipation d’une amélioration du taux de marge brute l’an prochain à 65%.
La société ne communique pas de prévisions de ventes pour l’année, mais les ventes à fin avril ont chuté de 15%. Le profil des consommateurs, notamment des touristes, évolue, avec une hausse de 26% en Chine continentale, et un changement au Japon et en Corée du Sud. Les tendances sont en revanche toujours négatives à Hong-Kong et Macau (30% des ventes), avec une faiblesse en Europe, créant des conditions difficiles à surmonter.
A plus long terme, nous ne pensons pas que les marques du groupe sont affectées. La joaillerie représente une part disproportionnée des profits, alors que ses ventes atteignent 3,9 milliards d’euros, contre 5,1 milliards pour l’horlogerie. Au terme de l’exercice écoulé, les ventes du pôle Joaillerie ont progressé de 17% (8% à changes constants) et l’horlogerie a reculé de 1%. (mais -8% à devises constantes).