La volatilité dominera en 2016 – EdRAM

La désynchronisation des politiques monétaires favorise les marchés européens, qui montrent un plus grand dynamisme et bénéficient de fondamentaux solides.

Valerio Baselli 12.01.2016
Facebook Twitter LinkedIn

Les marchés ont commencé la nouvelle année dans un contexte plutôt mouvementé, marqué notamment par l'effondrement de la Bourse de Shanghai et par nouveaux doutes sur la tenue de la Chine. Cliquez ici pour lire.

« La volatilité connue ces derniers mois restera très présente tout au long de 2016, mais il ne s’agit pas d’une mauvaise nouvelle, au contraire cela doit être vu de façon positive », a estimé Philippe Uzan, directeur des gestions chez Edmond de Rothschild Asset Management (EdRAM), au cours d’une conférence de presse mardi à Paris. L’année 2015 a été l’année où l’Europe est devenue le marché le plus volatile, sur la base des données de volatilité au cours des 250 jours ouvrés des principaux indices actions mondiaux.

« À l'heure actuelle le Vieux Continent, et en particulier la zone euro, est la région la plus dynamique et donc la plus intéressante », a-t-il continué. « Il y a plusieurs facteurs de soutien : la croissance du crédit, la baisse de l’euro, le faible niveau du pétrole ; sans oublier le retour à la croissance économique des pays périphériques, notamment en Italie », a expliqué le responsable.

Philippe Uzan croit que l’allongement de la durée du programme d’assouplissement quantitatif de la Banque Centrale Européenne annoncé au début décembre a donné un signal fort, même s’il n’aura pas un impact immédiat. En plus, Mario Draghi n’a pas exclu d’aller encore plus loin si nécessaire.

Les actions européennes seront au cœur de l’allocation d’actifs d’EdRAM pour 2016. « Au sein de la zone euro, la recherche de rendement reste d’actualité – a expliqué le responsable. Nous restons exposés aux entreprises qui sont en mesure d'offrir des dividendes attrayants, comme Sanofi ou Deutsche Telekom. Nous croyons aussi qu’il y a un levier important en cas de reprise économique sur certaines valeurs cycliques, comme Renault ou Nokia. Sans oublier l’activité de fusions et acquisitions qui pourrait offrir des situations intéressantes. »

Aux Etats-Unis la politique monétaire restera encore plutôt accommodante malgré la hausse d’un quart de point des taux directeurs de la Réserve Fédérale. Mais à Wall Street, le potentiel de revalorisation semble désormais limité après un rallye boursier qui dure depuis plus de 6 ans. « La situation est similaire pour le marché japonais, dont l’attrait des actions a diminué après la nette surperformance en 2015, bien que les fondamentaux du pays restent solides », a conclu Philippe Uzan.

Facebook Twitter LinkedIn

A propos de l'auteur

Valerio Baselli

Valerio Baselli  est éditorialiste sénior chez Morningstar.