Le succès des ETP (Exchange Traded Products) ne s’arrête pas (124 milliards d’euros collectés globalement au cours des cinq premiers mois de l’année d’après les données BlackRock). Les trackers sont de plus en plus utilisés comme un outil pour prendre position à court terme, donc les rendements reflètent fidèlement ce que l’on appelle le « sentiment » des investisseurs.
La photographie de juin confirme que certaines classes d'actifs sont toujours très volatiles. Le marché boursier brésilien est un cas frappant : après avoir beaucoup souffert en mai, il est maintenant dans les meilleures performances du mois de juin (voir tableau).
Du côté des gagnants, le podium est composé par trois ETP dédiés aux matières premières (Exchange Traded Commodity). En tête de peloton, on trouve le blé, suivi par un ETF qui expose à l’ensemble des produits agricoles. Le « top ten » comprend également quatre fonds qui répliquent le marché brésilien, un ETF dédié à l’Afrique du Sud et un autre exposé sur la Bourse de Paris.
Parmi les ETF qui ont le plus perdu, nous trouvons plusieurs fonds passifs dédiés au marché chinois. L'intérêt des opérateurs à Pékin semble avoir été un peu refroidi ces derniers temps, comme évoqué récemment par Robin Parbrook, responsable de la gestion actions asiatiques hors Japon chez Schroders.
D’autres classes d’actifs souffrent d’un désintérêt des investisseurs. C’est le cas notamment des métaux précieux (or, argent et palladium). Malgré le regain de volatilité récent sur les marchés, l’or semble moins jouer son rôle de valeur refuge et est plus « piloté » par les fondamentaux du marché.