Matières premières : les investisseurs restent prudents

La classe d’actifs « Matières premières » a encore du mal à attirer les capitaux à court terme.

Jocelyn Jovène 23.06.2014
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Si la classe d’actifs « matières premières » affiche depuis le début de l’année des performances satisfaisantes, les investisseurs ne s’y précipitent pas forcément.

Les flux de fonds vers la catégorie Morningstar « Matières premières » font apparaître à fin mai une décollecte de 134 millions d’euros en Europe, après une décollecte de 2,5 milliards d’euros en 2013 (sur un actif total de 19,2 milliards d’euros à fin mai).

Source: Morningstar.

En Europe, les investisseurs font donc encore preuve d’une certaine prudence, même si la situation semble quelque peu évoluer. Ceci est également vrai à l’international. Selon la dernière enquête de Bank of America Merrill Lynch auprès des investisseurs institutionnels dans le monde, les matières premières sont dans l’ensemble sous-pondérées dans les allocations de portefeuilles mais cette sous-pondération se réduit mois après mois.

Ce changement d’attitude, encore timide, peut s’expliquer par le vif rebond de certaines matières premières agricoles et de quelques métaux durant l’hiver (notamment le café, le maïs, le blé, le soja ou le nickel).

L’évolution du cours des métaux de manière générale est plus liée à la situation de l’économie chinoise et aux incertitudes quant à la vigueur du ralentissement économique (est-il maîtrisé par les autorités chinoises ou le risque de « hard landing » est-il encore réel ?).

Mais comme d’habitude, ce seront les perspectives de long terme qui soutiendront plus durablement les cours des matières premières et le retour des flux vers la classe d’actifs.

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A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est analyste financier senior et rédacteur en chef de Morningstar France.