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Un fonds de type croissance investi sur les moyennes et petites valeurs avec un comportement plutôt défensif.

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“On a un biais croissance“ reconnaît Jean-Pierre Mariaud qui gère le fond en binôme. Il s’intéresse aux titres qui connaissent une croissance du chiffre d’affaires et de leurs résultats, la hausse de l’activité ne devant pas se faire au détriment des marges. Le fonds préfère donc la croissance organique à la croissance par acquisition. Et si l’entreprise doit procéder à des acquisitions, on préfère que ce soit sur fonds propres. Le niveau d’endettement sur fonds propres est un ratio auquel les gérants se disent très sensibles, la limite acceptable ayant été fixée à 0,5. Pas question donc d’investir dans une entreprise où les acquisitions risquent de déboucher sur une fuite en avant. “Attention aux sociétés de jeu vidéo comme Ubisoft ou Infogrames qui n’ont pas réussi à se développer sans faire régulièrement appel au marché.“

A ces valeurs on préfère donc un Norbert Dentressangle, une entreprise bien gérée avec un management impliqué, sur une activité où les marges ne sont certes pas très importantes mais qui grâce à une bonne gestion est capable de faire du développement et d’élargir sa palette de métiers, en particulier dans la logistique. Même développement organique autofinancé apprécié chez Neopost. Quant au recours à l’endettement, il n’a pas remis en cause la solidité financière de l’entreprise compte tenu de marges confortables. La mésaventure américaine n’apparaît même pas comme un point noir dans ce tableau : c’est le propre d’une entreprise que de se développer et l’équipe avait annoncé qu’elle couperait si cela ne marchait pas. Ce qu’elle a fait.

Sans a priori sectoriel, constituant le portefeuille sur la sélection de valeurs selon une approche bottom-up, l’équipe de gestion reconnaît toutefois suivre précisément l’exposition sectorielle du fonds. Ce qui peut la conduire parfois à remettre en cause une ligne, il est vrai qu’avec en moyenne 90 lignes, le fonds est moins concentré que ses homologues. Mais cela tient sans doute au fait qu'“il faut de la place pour les 2 gérants. Nous ne nous intéressons pas nécessairement aux mêmes valeurs et il n’existe pas toujours un consensus absolu entre nous lorsqu’il s’agit d’acheter ou de vendre“. Cela est particulièrement vrai avec les petites capitalisations, comme Camaïeu ou Gifi sur lesquelles “il est hors de question de prendre un ticket trop important“.

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A propos de l'auteur

Frédéric Lorenzini

Frédéric Lorenzini  est Directeur de la Recherche de Morningstar France.