Boeing, GE Aerospace : Crash d’Air India ; les Fair Value Estimates restent inchangées

Baisse des actions de Boeing et de GE Aerospace après le premier incident mortel impliquant un Boeing 787.

Nicolas Owens 13.06.2025
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Logotypen för Boeing visas på en skärm ovanför en handelspost på golvet i New York Stock Exchange

Suite à l’accident mortel d’un Boeing 787-8 d’Air India équipé de moteurs GE juste après le décollage de l’aéroport d’Ahmedabad, nous nous attendons à ce que de nombreuses enquêtes soient menées pour en déterminer les causes. Le 12 juin, lors des échanges avant bourse, les actions de Boeing ont chuté d’environ 6 %, tandis que celles de GE Aerospace ont baissé d’environ 4 %.

Principales statistiques : Le vol 171 d’Air India était un Boeing 787-8 équipé de deux moteurs GEnx-1B67, une configuration qui est entrée en service en 2012 avec plus de 725 en opération. L’appareil, immatriculé VT-ANB, a été livré en 2014 et exploité par Air India pour quelque 7 400 vols et 39 000 heures de vol. L’accident est le premier incident mortel impliquant un Boeing 787.

Pourquoi c’est important : Les défaillances fatales d’aéronefs sont extrêmement rares, mais elles n’en sont pas moins tragiques et alarmantes lorsqu’elles se produisent. Les enquêtes sur leurs causes profondes durent généralement plusieurs mois et peuvent déboucher sur des prescriptions visant à améliorer les pratiques de sécurité des fabricants, de l’équipement, de l’exploitation et de l’entretien de l’aéronef.

  • Des efforts et des dépenses considérables sont consacrés aux systèmes et procédures de sécurité redondants qui font du transport aérien le mode de transport statistiquement le plus sûr. Pour qu’un accident d’avion se produise, il faut que plusieurs choses se passent très mal, et c’est voulu.
  • Il est encore trop tôt pour déterminer les causes de l’écrasement du vol 171 d’Air India, mais il semblerait que plusieurs choses aient mal tourné : immédiatement après le décollage, le pilote a signalé une situation d’urgence, faisant état d’un manque de poussée. L’avion a atteint une altitude maximale de 425 pieds au-dessus de la piste et s’est écrasé sur un immeuble résidentiel quelques secondes plus tard.

Le résultat : Nous n’avons pas modifié nos prévisions concernant les constructeurs d’avions à large taux d’occupation Boeing ou GE Aerospace. Nous ne prévoyons pas de le faire, car nous pensons qu’il est improbable qu’un défaut systémique de conception ou de fabrication de cet avion à succès ou de ses moteurs soit en cause.

  • Nous ne voyons aucun lien pertinent avec les conséquences troublantes de deux crashs de 737 MAX ou les quelques incidents antérieurs du 787, qui n’étaient pas liés à la poussée au décollage.

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A propos de l'auteur

Nicolas Owens  est analyste actions chez Morningstar.