La diversification ne se limite pas à la répartition d’une allocation entre classes d'actifs. Au sein des actions, par exemple, on trouve des investissements parfois très différents les uns des autres : selon la capitalisation boursière (grandes, moyennes et petites valeurs), le marché de référence (pays développés ou marchés émergents), le style (« value », « growth », mixte), ou le secteur d’activité dans lequel l’entreprise évolue (industrie, services financiers, énergie, alimentation, etc.).
L’approche par secteur en particulier peut s’avérer utile et pas toujours la plus évidente à prendre en compte. Il est en effet important d’avoir une idée de la façon dont les différents secteurs économiques représentés au sein d’un portefeuille peuvent s’influencer les uns les autres, afin d’éviter d'investir dans des instruments qui seront soumis à des mouvements très similaires ou qui vont dépendre de facteurs identiques.
Les tableaux ci-dessous, par exemple, montrent que la corrélation entre les différents secteurs d’activité a nettement diminué au cours de l'année dernière. Parmi les cas les plus flagrants, le secteur financier, qui montre 8 corrélations négatives sur 14 (et deux autres très proches de zéro), contre une seule corrélation négative sur 5 ans : celle, plutôt logique, avec l’or. Ainsi, la corrélation avec le secteur de la technologie est passée de 0,62 à cinq ans à -0,57 au cours des douze derniers mois. Ou celle avec les biens de consommation, qui a reculé de 0,42 à -0,53 au cours de la même période.