Avec la publication de ses résultats du troisième trimestre, Crédit Agricole a annoncé la cession pour 275 millions d'euros de ses 50% au capital de Newedge, lesquels sont repris par Société Générale, son autre actionnaire. Dans le même temps, la banque verte reprend 5% de la part de Société Générale au capital d'Amundi pour 337,5 millions d'euros, lui permettant de détenir 80% du capital du gestionnaire d'actifs.
La taille de ces deux transactions est modeste au regard des fonds propres du Crédit Agricole (41 milliards d'euros). Nous pensons toutefois que ces deux transactions marque une évolution positive de la stratégie du groupe - se désengager des activités de banque d'investissement où l'établissement n'a plus de taille critique et se focaliser sur la banque de détail.
Néanmoins, ces évolutions ne modifient pas notre vue fondamentale sur Crédit Agricole, à savoir que le groupe aura du mal à trouver des niveaux de rentabilité élevée même en cas de remontée des taux d'intérêt, qu'il est sous-capitalisé et que sa structure capitalistique ne sert pas au mieux les intérêts des actionnaires minoritaires.