Michelin pénalisé par les devises, déçoit le marché

Le groupe affiche une croissance des ventes inférieure aux attentes du consensus, à cause de l’impact défavorable des changes.

Jocelyn Jovène 29.10.2013
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La volatilité des devises internationales, et notamment émergentes, coûte cher à Michelin.

Le fabricant de pneumatiques signe mardi la plus forte baisse au sein de l’indice CAC 40 après la publication d’un chiffre d’affaires en baisse de 5,8% à 5,1 milliards d’euros pour le troisième trimestre 2013.

Le groupe a confirmé ses objectifs pour l’année, notamment des volumes stables et un flux de trésorerie disponible (ou « free cash-flow ») de 500 millions d’euros. Il a néanmoins du relevé l’impact négatif des devises sur ses comptes, de 100-150 millions d’euros à 250 millions d’euros.

La nouvelle prévision implique toutefois une révision en baisse de 100 millions d’euros de l’objectif de résultat opérationnel sur l’année, soit environ 4%, selon certains courtiers.

A plus long terme, le risque pour Michelin est celui d’une pression toujours forte sur les prix, en raison des augmentations de capacités décidées par les principaux fabricants de pneumatiques et par l’arrivée de nouveaux acteurs sur les marchés émergents, note Richart Hilgert de Morningstar, dans une note aux investisseurs.

« Il semble que les analystes sont plus pessimistes sur le titre, amenant la prévision de BPA par le consensus à 7,59 euros contre notre estimation de 7,70 euros », ajoute Hilgert.

« Michelin cote près de notre estimation de juste valeur de 80 euros, justifiant une note 3 étoiles. Cependant, les investisseurs devraient continuer de garder un œil sur la valeur, car si le consensus devient encore plus pessimiste, une opportunité de détenir le titre pourrait apparaître lorsqu’il tombera dans la catégorie 4 étoiles », ajoute l’analyste.

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Valeurs citées dans l'article

NomValeurVariation (%)Notation Morningstar
Michelin35,99 EUR-0,08

A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est analyste financier senior et rédacteur en chef de Morningstar France.