LVMH affiche un portefeuille de marques haut de gamme, lesquelles bénéficient d’un pouvoir de négociation (« pricing power ») élevé. Cela assure au groupe une marge opérationnelle d’environ 20% et des retours sur capital investi autour de 15%, voire supérieur si l’on exclut les écarts d’acquisition. La plupart des marques détenues par LVMH sont solides et existent pour certaines depuis plusieurs décennies, justifiant l’attribution d’un avantage concurrentiel étendu (« wide moat ») à la société.
Nous pensons que l’internationalisation et l’innovation continueront d’être des moteurs de croissance pour LVMH. L’ouverture de magasins en Chine a ralenti, mais les spiritueux, les marchés émergents d’Amérique du Sud, et des marchés naissants comme la distribution sélective peuvent compenser cet élément défavorable.
L’activité du groupe en Chine a néanmoins réussi à afficher des taux de croissance organique plutôt décents malgré les inquiétudes sur la situation économique du pays, lequel croît, certes à un rythme moins rapide. Nous pensons que l’industrie du luxe dans le pays devrait continuer à se développer, mais les attentes des investisseurs risquent d’être trop élevées, alors que nous anticipons pour notre part une croissance à un chiffre dans le pays pour LVMH.