Les investisseurs ont mal utilisé les fonds au cours des dix dernières années

Le « timing » des investisseurs pour acheter ou vendre des fonds leur a coûté cher.

Russel Kinnel 17.05.2017
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Cette analyse a été publiée dans l’édition de mai de la lettre FundInvestor et porte sur les fonds disponibles à la vente aux Etats-Unis.

Entre 2006 et 2016, les investisseurs ont perdu de l’argent en achetant ou vendant des fonds au mauvais moment, au lieu d’adopter une attitude plus discplinée de type « buy and hold ». La performance des investisseurs (« investor return ») se distingue de la performance des fonds (« total return ») en tenant compte des entrées et sorties de capitaux des fonds.

Les investisseurs dans des fonds diversifiés en actions ont enregistré un gain annuel moyen de 4,36% sur la période, alors que les fonds de la catégorie affichent une performance de 5,15% par an en moyenne.

Dans l’univers obligataire, la performance des investisseurs ressort à 2,99% contre 3,72% pour la performance moyenne des fonds.

Sur l’ensemble des fonds l’écart entre la performance des investisseurs et celle des fonds est également significatif, à respectivement 4,33% contre 3,96%.

En Europe, on observe les mêmes écarts de performance liés à la difficulté qu'ont les investisseurs d’acheter ou de vendre leurs parts au bon moment.

Facteurs explicatifs

Nous avons analysé quels facteurs pouvaient expliquer de tels écarts qui finissent par coûter cher sur le long terme.

Sans surprise, les frais jouent un rôle significatif. Dans l’univers des actions, l’écart de la performance pour l’investisseur entre le fonds le plus cher et le moins cher est significatif : 4,59% pour les fonds les moins chers contre 1,78% pour les plus chers.

Cela signifie que les investisseurs ont fait pire en privilégiant les fonds les plus chers qu’en achetant les fonds les moins chers.

On observe les mêmes écarts dans l’univers des fonds obligataires avec une performance de 3,14% pour les fonds les moins chers et 2,34% pour les plus chers.

Nous avons également regardé des indicateurs tels que la volatilité, la note de risque de Morningstar ou l’ancienneté du(des) gérant(s). Pour les fonds actions, ceux qui ont une volatilité ou une note de risque moindre que la moyenne tendent à afficher une meilleure performance pour l’investisseur.

Ces facteurs sont toutefois moins significatifs que les frais pour les fonds d’allocation ou obligataires.

Mind the gap 2017

Source : Morningstar

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A propos de l'auteur

Russel Kinnel  Russel Kinnel is Morningstar's director of mutual fund research. He is also the editor of Morningstar FundInvestor, a monthly newsletter dedicated to helping investors pick great mutual funds, build winning portfolios, and monitor their funds for greater gains. (Click here for a free issue). Mr. Kinnel would like to hear from readers, but no financial-planning questions, please. Follow Russel on Twitter: @russkinnel.