Allocation : comment sont positionnés les institutionnels

Quelles sont les classes d’actifs privilégiées et les risques suivis par les investisseurs du monde entier ?

Jocelyn Jovène 20.01.2015
Facebook Twitter LinkedIn

Tous les mois, Bank of America Merrill Lynch conduit une enquête très suivie par les intervenants du marché sur l’exposition des portefeuilles institutionnels : quelles classes d’actifs, quelles thématiques, quels risques suivent-ils et comment les jouent-ils dans leur allocation ?

Mi-janvier, le grand thème du moment restait le pétrole. Pour de nombreux institutionnels, la chute du baril de pétrole est une menace et une opportunité : une menace, car elle amplifie le risque de déflation qui pourrait conduire les investisseurs à chercher massivement refuge dans des actifs de qualité ; une opportunité, car elle pourrait augmenter les perspectives de croissance de l’économie mondiale.

51% des sondés pensent que la croissance mondiale va se raffermir (contre 60% le mois précédent). Dans le même temps, la majorité des personnes sondées voient la Fed relever ses taux directeurs au cours du troisième trimestre (contre le deuxième trimestre le mois précédent).

« Les investisseurs sont toujours longs [acheteurs, NDLR] du dollar US, des actions et d’actifs liés à la consommation (discrétionnaire, banques, REITs) », écrivent les stratégistes de Bank of America Merrill Lynch dans une note datée du 20 janvier.

« L’enquête de janvier montre qu’il n’y a pas de capitulation massive des investisseurs pro-risques ; si le pétrole booste la croissance non américaine, les investisseurs sortiront gagnants au cours des deux mois à venir ; si non et que la croissance américaine s’effondre, un large mouvement ‘risk-off’ est à craindre », ajoutent-ils.

La baisse du pétrole, des matières premières et des taux depuis le début de l’année ont conduit les investisseurs à rester exposés aux instruments à revenu fixe. Les investisseurs considèrent que les plus gros risques pour les marchés sont actuellement la géopolitique et la déflation en zone euro.

 

 

 

 

 Source: Bank of America Merrill Lynch

 

Facebook Twitter LinkedIn

A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est analyste financier senior et rédacteur en chef de Morningstar France.