Créer un portefeuille avec des ETF

Quelques suggestions pour bâtir un portefeuille et une allocation type à partir d'ETF.

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Cet article a été initialement publié en mars 2012 sur Morningstar.co.uk. Il a été édité.

AVERTISSEMENT

Chaque investisseur est différent et l’exemple de portefeuille qui suit n’est qu’une illustration. Si vous souhaitez construire une allocation d’actifs, Morningstar vous recommande de parler à un professionnel avant de prendre toute décision d’investissement.

Il est parfois difficile de construire un portefeuille. Par où commencer ? Pour vous donner quelques pistes de réflexion, Morningstar a sollicité un conseiller financier, qui a construit un portefeuille à partir du profil d’investisseur suivant :

Jean :

- 42 ans.

- Marié.

- 2 enfants.

- 1 chien.

- Rembourse un emprunt immobilier.

- Dispose d’un compte épargne placé sur un placement peu risqué (Livret A).

- Ses revenus sont plutôt stables et il peut rembourser ses prêts tous les mois.

Jean apprend qu’il vient d’hériter de 30.000 euros d’un parent défunt. Après avoir fait son deuil de cette disparition, Jean souhaite créer un portefeuille diversifié pour faire fructifier ce capital. Après avoir lu différents articles sur les ETF sur Morningstar.fr, il envisage d’utiliser ce support d’investissement.

A partir de ces éléments, Scott Taylor propose d’adopter de procéder par étapes :

1ère étape : Ouvrir un compte-titres

Jean doit s’adresser à un courtier, qui sera l’intermédiaire pour acheter/vendre des ETF, en échange de commissions de courtage principalement. Jean doit également savoir qu’il existe un nombre limité de fournisseurs d’ETF. Il faut donc faire attention à éviter tout risque de concentration du portefeuille.

2è étape : Comprendre les différents types d’ETF

Jean doit savoir s’il privilégiera des ETF à réplication physique ou synthétique. Il pourra se document en lisant cet article, qui propose quelques définitions ou à cet autre article qui rentre un peu plus dans le détail de la construction des ETF et des questions importantes à se poser.

3è étape : Décider d’une allocation d’actifs

C’est la décision la plus importante que Jean va devoir prendre : comment allouer son argent entre différents placements aux profils de risque et de rendement différents, comme les ETF investis en actions, en obligations ou en d’autres classes d’actifs.

Un investisseur au profil équilibré peut envisager d’affecter 50% de son allocation aux obligations, l’autre moitié étant dédiée aux actions.

Les obligations n’ont sans doute pas vocation à être un important moteur de performance, mais elles offrent une source de diversification du risque qui peut s’avérer utile (pour peu que l’on prenne garde au niveau de valorisation de chaque classe d’actif).

Les obligations perdent rarement de la valeur en même temps que les actions. Cette classe d’actifs peut donc servir à préserver autant que faire se peut le capital investi, même s’il faut toujours être vigilant à l’environnement de taux dans lequel on se trouve et à la sensibilité aux taux des obligations, selon leur maturité (des obligations dont la durée de vie est très longue auront une grande sensibilité à la variation des taux et font donc prendre un risque pour leur porteur).

4è étape : Sélectionner des ETF

Morningstar propose toute une série d’outils pour aider Jean à trouver les bonnes idées d’investissement et pour comparer et sélectionner les différents supports d’investissement.

A partir des informations communiquées (en réalité, un professionnel doit faire un bilan complet de la situation patrimoniale de tout investisseur avant d’envisager de suggérer des idées d’investissement), Jean peut envisager d’allouer son capital de la manière suivante.

Source: Morningstar.

5è étape : Prendre en compte le risque

Si Jean souhaite accroître le profil de risque de son portefeuille, deux possibilités se présentent à lui :

-          Il peut accroître la proportion d’ETF risqués dans la partie actions de son portefeuille : cela peut passer par l’augmentation de la part des actions émergentes au détriment des actions françaises (une idée particulièrement risquée dans l’environnement actuel, faut-il rappeler).

-          Il peut accroître la part des actions dans leur ensemble et réduire la part des obligations.

-          Il peut combiner ces deux approches.

Réduire le profil de risque du portefeuille implique de réduire l’exposition aux actions, en particulier aux actions les plus risquées. Dans le même temps, il peut être pertinent d’accroître la part dévolue aux obligations (en prenant bien compte de l’environnement économique et de l’évolution attendue des taux d’intérêt).

En conclusion

Jean devra considérer la repondération (ou « rebalancement ») de son portefeuille de manière régulière pour être sûr que son allocation est en phase avec ses objectifs financiers. Si une classe d’actifs se comporte bien une année, il peut être pertinent d’utiliser les gains obtenus et de les investir dans la partie plus prudente du portefeuille (obligations).

Il faut toutefois faire attention à ne pas multiplier les allers-retours, qui sont sources de coûts de transaction et rognent la performance totale.

La génération de dividendes par certaines ETF est également une source de problème car le réinvestissement des dividendes fait supporter des commissions de courtage et divers autres frais.

 

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A propos de l'auteur

Morningstar Europe Editor  .