Avec des investisseurs institutionnels, en l’occurrence les assureurs, qui vont devoir mesurer au plus près les risques que portent leurs portefeuilles, les gérants de fonds sont appelés à plus de transparence dans la publication des inventaires de leur fonds. En effet, dans le cadre de la gestion actif/passif et de la mesure de risque, ces investisseurs vont devoir procéder à la décomposition des portefeuilles des fonds (en direct ou en la demandant en amont à leurs fournisseurs) afin de consolider les différentes expositions.
Le traitement est moins aisé qu’il n’y paraît. Ne serait-ce que parce qu’au cours des années la gestion a connu un degré de sophistication grandissant. C’est le cas notamment avec la mise en place de stratégies de couverture (couverture du risque de marché ou devises par exemple) : ce qui relevait il y a une dizaine d’années de la technique sophistiquée s’est pour ainsi dire banalisé. Mais lorsqu’il s’agit de traiter les portefeuilles afin de calculer des niveaux d’exposition, l’analyse des dérivés ne va pas sans poser de questions. Affichés à leur valeur comptable dans les inventaires, il convient de leur attribuer une contre-valeur économique correspondant à l’exposition effective qu’ils procurent. A cela s’ajoute l’éventuel risque de contrepartie…
Dangers cachés