La crise a marqué un tournant: à tout moment, les marchés peuvent prendre pour cible n’importe quel acteur (y compris un Etat) à la crédibilité ou la situation financière fragile qui, devant refinancer sa dette, est confronté à un accès limité à la liquidité. Ces crises de liquidité sont fréquentes et se traduisent par des pics de volatilité. Les autorités monétaires et budgétaires pourraient intervenir, mais chaque nouvelle intervention accroît la défiance des investisseurs à l’égard du système financier et laisse peu de souplesse pour endiguer la crise suivante.
La volatilité a récemment fait son retour: entre fin juillet et le 9 septembre, la volatilité de l’indice Eurostoxx 50 (VSTOXX) s’est envolée, passant de 28 à près de 54. Vu le manque de visibilité entourant la croissance économique ou le résultat des interventions politiques, il est difficile de positionner les portefeuilles. C’est pourquoi nous abordons ici le thème de la volatilité et certaines stratégies selon nous efficaces dans cet environnement.
La volatilité – mesure de la vitesse relative à laquelle le prix d’un titre augmente et baisse – peut être établie à partir des prix de marché de ce même titre (volatilité historique) ou de ses produits dérivés négociés sur le marché (volatilité implicite). Lors d’un choc de marché, la volatilité s’accroît, tout comme les cours des indices de volatilité ou des options sur la volatilité correspondants. Les régimes de volatilité changeant fréquemment, les façons de l’aborder aussi ; voici les trois qui, selon nous, fonctionnent le mieux.