Conférence Investisseurs Morningstar

Morningstar a tenu pour la première fois en France sa Conférence Investisseurs la semaine dernière à Paris.

Facebook Twitter LinkedIn

Parmi les temps forts de la première Conférence Investisseurs Morningstar qui s’est tenue jeudi 3 juin à Paris il y a eu incontestablement l’intervention de Vincent Strauss, patron de Comgest sur le thème des actions internationales.

Gérant du fonds Magellan, Vincent Strauss répartit le marché mondial en 3 zones : Asie avec une prééminence pour la Chine, Etats-Unis et Europe entre les 2. C’est dans ce contexte que la globalisation a entrainé un déséquilibre majeur des échanges commerciaux entre d’une part consommateurs aux Etats-Unis et d’autre part producteurs en Chine. Déséquilibres alimentés par une consommation payée en dettes.

On assiste ainsi à une « danse mondiale » entre Etats-Unis et Chine. Qui des 2 aura envie le premier  de quitter la danse ? Les Etats-Unis qui ne souhaitent plus perdre de l’emploi ou la Chine lassée de payer la note ?

En attendant, alors que dans les économies post industrielles les écarts de richesse se creusent, la structure sociale se décompose en castes, entre Brahmanes et Intouchables. Vincent Strauss identifie  4 moteurs de croissance : dépenses de technologies, vieillissement de la population, renforcements de leaders globaux (Danone, Pepsico, Yamada, etc) et développement des marchés émergents. CLIQUEZ ici pour consulter la présentation de Vincent Strauss.

Par les autres moments de la journée (CONSULTER l’agenda de la conférence) la table ronde sur les actions françaises avec les contributions de Romain Burnand, patron de Moneta et de Jean-Charles Mériaux de DNCA, 2 stock pickers adeptes de la gestion de conviction. Interrogé sur la légitimité de rester « franco-français » alors qu’il y a la zone euro, Jean-Charles Mériaux estime que le marché français est suffisamment diversifié et qu’il résiste bien… en précisant toutefois qu’il en irait autrement si la dette de la France venait à susciter des inquiétudes.

Coté actions européennes, Victoire de Trogoff (Fidelity) et Isabelle Levy (Metropole Gestion) ont débattu au cours d’une autre table ronde en mettant en garde les investisseurs sur les valeurs à dividendes élevés : ces actions apportent du rendement mais ce dernier n’est pas automatique. Il n’est pas nécessairement suffisant pour sélectionner une valeur à mettre en portefeuille.

C’est Nicole Notat, patronne de l’agence de notation ISR Vigeo et ancienne secrétaire générale de la CFDT qui a ouvert la danse sur la table ronde consacrée à l’investissement socialement responsable. Interrogée sur le fait de savoir si « l’ISR n’est pas un problème de riches ? », elle estime que même si cela devait être le cas, les Chinois eux-aussi s’emparent de ces problématiques. De son coté Estelle Mironesco, responsable de la notation chez Vigeo, rappelle que dans le cadre de la notation des Etats (plus de 150 Etats notés au niveau mondial), en Europe, la Grèce avait été classée par Vigeo en queue de peloton dès avant la crise. En cause : gouvernance et manque de transparence. CLIQUER ici pour consulter la présentation d’Estelle Mironesco.

Pour conclure ce rapide compte rendu de cette journée, notons l’intervention de Michael Hodel sur la notation de crédit et celle sur les écueils des ETF

Facebook Twitter LinkedIn

A propos de l'auteur

Frédéric Lorenzini

Frédéric Lorenzini  est Directeur de la Recherche de Morningstar France.