L’intelligence artificielle a le vent en poupe. Cela se confirme par l’envolée du cours de bourse de nombreuses actions directement exposées à la thématique, comme Nvidia ou Broadcom.
Cela se voit aussi par la collecte des fonds thématiques qui parient sur l’intelligence artificielle et la robotique.
En 2023, la collecte des fonds thématiques agréés à la vente en Europe a atteint 2,1 milliards d’euros, après un exercice 2022 sans envergure (27 millions de collecte), marqué par un désintérêt des investisseurs pour le secteur technologique, une sous-performance des valeurs de technologie et une chute des marchés actions.
L’année 2023 a, à l’inverse, bénéficié d’un rebond des valeurs de technologie, alimenté par l’émergence de solutions d’intelligence artificielle, notamment de l’IA générative avec les grands modèles de traitement du langage (« Large Language Modesl ») comme ChatGPT, LLAMA ou Claude.
Cette dynamique ne semble pas prête de s’arrêter, comme devraient le confirmer les résultats des plus gros acteurs de l’IA, tels que Microsoft, Amazon ou Alphabet.
L’intérêt des fonds thématiques
Parier sur une thématique permet de ne pas avoir à sélectionner les valeurs au sein d’un univers mais de parier sur un ensemble de valeurs qui sont exposées à la thématique de l’intelligence artificielle.
Si l’on prend par exemple le plus gros fonds au sein du thème de l’IA (le fonds Allianz Global Artificial Intelligence, voir tableau ci-après), ce dernier détenait, à fin février 2024, l’ensemble des actions les plus en vogue au sein de l’IA, mais également des valeurs qui évoluent dans le commerce en ligne (Shopify), la cybersécurité (Fortinet, Okta), des équipements pour l’industrie des semi-conducteurs (ASML) ou des spécialistes de la gestion de données (Datadog).
Les risques des fonds thématiques
Comme le rappelait l’an dernier ma collègue Sara Silano, pour exploiter au mieux le potentiel des fonds thématiques, il est important de :
1) Choisir un thème porteur sur le long terme (ce qui semble le cas de l’IA) ;
2) Sélectionner un fonds de qualité (bien noté par Morningstar et présentant des frais de gestion les plus faibles possibles) ;
3) S’assurer que le marché n’a pas déjà intégré en grande partie le potentiel de la thématique.
Sur ce dernier point, en ce qui concerne l’IA, cette question mérite clairement d’être posée.
Dans la mesure du possible, l’investisseur aura intérêt à considérer les positions les plus importantes du fonds qui l’intéresse et évaluer, à l’aide des indicateurs clefs de Morningstar, si les actions détenues ont un rempart concurrentiel, si elles se traitent avec une décote plus ou moins importante par rapport à l’estimation de juste valeur de Morningstar et si nos analystes pensent que ces titres présentent une incertitude élevée ou pas.
Dans le cas du plus gros fonds au sein du thème de l’IA déjà évoqué, les principales positions au sein du portefeuille se traitent à des niveaux proches de leur valeur intrinsèque.
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