La Fed et l'emploi américain tiendront les marchés en haleine

Les marchés abordent une semaine chargée sur le plan macroéconomique et des publications de résultats.

Agefi/Dow Jones 30.10.2023
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paris

Crédit photo: AP

PARIS (Agefi-Dow Jones)--Les marchés abordent une semaine chargée sur le plan macroéconomique, avec les réunions de la Réserve fédérale (Fed) américaine, de la Banque du Japon et de la Banque d'Angleterre notamment, ainsi que le rapport mensuel sur l'emploi américain.

Les investisseurs attendent également la suite de la saison des résultats trimestriels et surveilleront l'offensive au sol d'Israël dans la bande de Gaza, qui marque une nouvelle étape de la guerre déclenchée début octobre.

En dépit du lourd bilan humain, ce développement n'entraîne pas de réaction sur les marchés, notent les analystes de LBPAM. "Le pétrole reste sous les 90 dollars par baril, l'or et le dollar consolident un peu et les 'futures' actions sont stables [...] Il n'en reste pas moins que la réponse d'Israël devrait prendre du temps et que le risque d'extension du conflit reste présent", soulignent-ils.

La hausse des rendements sur le marché obligataire, les risques géopolitiques et des résultats d'entreprises en demi-teinte ont entraîné une augmentation de la volatilité des marchés d'actions au cours des dernières semaines, alors que des tensions inflationnistes persistent, notamment sur les prix de l'énergie.

Dans ce contexte, la Fed et la Banque d'Angleterre devraient prolonger le statu quo sur leurs taux à l'issue de leurs réunions respectives, mercredi et jeudi.

"La Fed peut considérer que le marché obligataire fait le travail à sa place et n'a donc pas besoin de monter ses taux directeurs", indique Bruno Cavalier, économiste chez Oddo BHF. "Certes, la vigueur de la consommation et de l'emploi entretiennent le risque d'inflation mais à l'opposé, il y a des appréhensions concernant la stabilité financière", ajoute-t-il.

La réunion de la Banque du Japon, mardi, sera également suivie alors que l'inflation se renforce dans l'Archipel, alimentée par la faiblesse du yen qui évolue à un plus bas de 32 ans face au dollar.

Apple et Stellantis sur le gril

En Europe, la journée de mardi verra la publication de deux indicateurs clés : la première estimation du produit intérieur brut (PIB) du troisième trimestre en zone euro ainsi que l'inflation du mois d'octobre. Un nouveau ralentissement de la hausse des prix est nécessaire afin de valider la position d'attente de la Banque centrale européenne, qui a maintenu jeudi ses taux directeurs inchangés et laissé entendre que cette pause devrait se prolonger.

La fin de semaine sera dominée par des statistiques dans le secteur manufacturier en zone euro et aux Etats-Unis, ainsi que par le rapport mensuel sur l'emploi américain. En septembre, le marché du travail s'était montré encore très dynamique avec la création de 336.000 emplois.

Les économistes interrogés par le Wall Street Journal tablent sur une quasi-division par deux de ce chiffre en octobre, à 175.000.

"Un chiffre inférieur à 200.000 signalerait une modération de l'économie réelle et permettrait à la Fed de maintenir son approche prudente. En revanche, un chiffre supérieur à 250.000 ranimerait le débat autour d'une hausse des taux en décembre", souligne UBS.

La saison des résultats se poursuit des deux côtés de l'Atlantique. Alors qu'environ un quart des entreprises du S&P 500 ont publié leurs chiffres trimestriels, 80% d'entre elles ont dépassé les prévisions des analystes, selon les données de LSEG. Les résultats des grands groupes technologiques américains ont toutefois été contrastés, tandis qu'en Europe les poids lourds du luxe ont été sanctionnés.

Cette semaine, les investisseurs suivront avec attention les publications du géant technologique Apple, du laboratoire pharmaceutique Pfizer ou encore des fabricants de puces Qualcomm et AMD. En Europe, les banques HSBC, Société Générale et Intesa Sanpaolo passeront au révélateur, de même que Bouygues, BMW et Stellantis. Le constructeur automobile issu de la fusion entre PSA et Fiat Chrysler devrait en profiter pour faire le point sur les conséquences de la grève dans ses usines nord-américaines suite à l'accord conclu ce week-end avec le principal syndicat du secteur pour mettre fin au mouvement.

-François Schott, Agefi-Dow Jones; 01 41 27 47 92; fschott@agefi.fr ed: VLV

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