Burberry attrayant en dépit du coronavirus

Nous maintenons notre estimation de juste valeur de 1.840 pence par action.

Jelena Sokolova 26.05.2020
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Nous maintenons notre estimation de juste valeur de Burberry après la publication de ses résultats annuels supérieurs à nos attentes.

Le titre nous semble attrayant au cours actuel, avec une décote de plus de 20% par rapport à notre estimation de juste valeur.

Le chiffre d’affaires accuse un repli de 3% (-4% à changes constants), avec une chute des ventes de 27% au cours du quatrième trimestre de son exercice fiscal clos fin mars.

Le résultat opérationnel ajusté (hors impact IFRS 16) atteint 404 millions de livres sterling (GBP), en recul de 8% sur un an, soit bien mieux que les 20% de baisse que nous escomptions et que les 337 millions du consensus, en grande partie grâce aux mesures de contrôle de coûts.

La société a constaté 244 millions de charges sur le dernier trimestre, dont 68 millions liés à des dépréciations d’inventaires, le reste étant constitué de dépréciations de produits en magasins liées aux effets du coronavirus sur les loyers à payer.

La direction a fait part d’une bonne attractivité de la marque et du succès des nouvelles collections, qui ont été en partie relégués au second plan par le coronavirus.

Au cours des trois premières semaines de janvier, les ventes affichaient une progression de 11%, relativement homogène.

Les nouvelles collections représentent 85% de l’offre et ont enregistré une croissance à deux chiffres tout au long de l’année (hors impact coronavirus).

Nous sommes relativement confiants dans la capacité de l’entreprise de retrouver le chemin de la croissance une fois que la crise du coronavirus sera passée.

Cette reprise n’est toutefois pas aussi spectaculaire que celle opérée par Gucci (doublement des ventes tous les deux ans) ou celle de Bottega Veneta.

Burberry a également fait part d’une reprise en Chine et en Corée du Sud, où les ventes à compter d’avril sont au-dessus des niveaux observés il y a un an.

Comme ses pairs, Burberry est en cours de renégociation de ses baux, réduit ses dépenses discrétionnaires (marketing et déplacements), réduit la rémunération de ses dirigeants, reporte certaines dépenses d’investissement (hormis le digital) et a suspendu son dividende.

La position financière de l’entreprise demeure solide (1,2 milliard de liquidités).

Le groupe prévoit également de retarder, comme ses pairs, la sortie de sa collection automne-hiver, ainsi que réduire ses achats et ses stocks pour permettre une meilleure résorbption des excès des stocks accumulés pendant la crise.

 

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A propos de l'auteur

Jelena Sokolova  est analyste actions chez Morningstar.