En Bourse, disposer d’un rempart concurrentiel s’avère payant

Qualité et faible valorisation font bon ménage.

Jocelyn Jovène 18.05.2018
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C’est un message que nous martelons de manière répétée, mais en Bourse, se focaliser sur des entreprises de qualité peu ou mal valorisées par le marché reste le meilleur moyen de dégager des performances satisfaisantes sur le long terme (ce qui suppose 1. de savoir ce que l’on achète et 2. d’être patient et discipliné).

Nous avons souhaité faire le point sur la performance des titres cotés sur le marché français, en fonction d’un critère de qualité.

A part de la recherche quantitative de Morningstar, nous avons filtré l’univers des 862 titres suivis à partir du critère de leur rempart concurrentiel (« Economic Moat ») – ceux qui découvrent la notion de « Moat » peuvent se référer à cet article explicatif.

Le tableau suivant en donne une illustration.

Actions France Quant Moat

Source : Morningstar Direct

Quel que soit l’horizon de temps considéré, les titres ayant l’avantage concurrentiel le plus durable (« Wide Moat ») surperforment les autres segments et l’ensemble des valeurs. Sur 10 ans, l’écart de performance est très significatif : +15,8% par an pour les titres ayant un « Wide Moat » contre 1,73% pour l’ensemble des valeurs.

La hiérarchie en matière de qualité est respectée quasiment tout le temps, sauf sur un an où les entreprises sans rempart concurrentiel ont fait mieux que celle ayant un rempart moyen (« Narrow Moat »).

Quelles sont les entreprises auxquelles Morningstar attribue un « Wide Moat » ?

La grande majorité des entreprises en question sont des grandes capitalisations. On trouve néanmoins quelques valeurs moyennes – GT&T, Euronext, Edenred, Rémy Cointreau ou Sartorius Stedim Biotech.

Actions France Wide Moat 201805

Source : Morningstar Direct

Autre élément intéressant. Sur les 18 titres en question, 14 affichent un historique de performance moins égal à 15 ans avec des performances à deux chiffres pour la plupart des sociétés concernées (à l’exception de Danone, L’Oréal et Sanofi).

Enfin, pour trois entreprises, on note une divergence entre l’évaluation qualitative faite par les analystes actions de Morningstar (pour Airbus, Danone et Kering) et l’évaluation quantitative.

Performance comparée des titres Wide Moat sur 15 ans

Actions France Wide Moat Performance 201805

Source : Morningstar Direct API (base 100 au 1er janvier 2003. Nota : le cours de Sartorius Stedim Biotech n’a pas été inclus au regard de la très nette surperformance par rapport à l’ensemble de l’échantillon – le titre a été multiplié par 34 en 15 ans).

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A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est le rédacteur en chef de Morningstar France.