Actions internationales : les gagnants et les perdants de 2015

Tous les gérants les mieux notés par Morningstar n'ont pas réussi à briller l'an dernier.

Natalia Wolfstetter 25.04.2016
Facebook Twitter LinkedIn

Leaders Laggards 2015 Global Equity

Les gagnants

ValueInvest LUX Global A Cap (Bronze)

Ce fonds au process solide vise à limiter les pertes en capital, en se focalisant sur les sociétés qui affichent des résultats stables et ont des bilans solides. Cela a conduit le gérant Jens Hansen et son équipe à inclure dans le portefeuille des titres relativement chers. En 2015, le fonds a profité de sa nette surexposition au secteur de la consommation courante (5,6 fois la moyenne de l’indice MSCI World), avec de solides contributeurs à la performance du fonds (Hormel Foods, Delhaize, Clorox, Kimberly Clark, ConAgra). Le fonds a également profité de sa sous-exposition aux secteurs de l’énergie, des produits de base et des financières.

Fidelity Global Special Situations/Fidelity World (Silver)

Jeremy Podger est devenu gérant du fonds Special Situations en mars 2012 et a pris la responsabilité du fonds World en juin 2014. Les fonds ont terminé 2015 dans les 5ème et 6ème percentiles de leur catégorie Morningstar, battant leurs pairs et le MSCI World Index avec une avance confortable. La surperformance des fonds s’explique par la bonne allocation sectorielle et le choix de titres, confortant la capacité du gérant à ajouter de la valeur.

UBS  EF Global Opp USD P/EF – Global Opportunity (Bronze)

Ces fonds se sont bien comportés l’an dernier. Max Anderl a repris la gestion des fonds en octobre 2007, reprenant un process appliqué avec succès à l’univers des actions européennes depuis 2004. Les deux fonds ont progressé de 15,1% et 14,8% respectivement l’an dernier, battant 90% de leurs comparables. Le fonds a notamment profité de son exposition à des titres comme Alphabet (ex-Google), Facebook, Fiserv et Novo Nordisk.

Veritas Global Focus (Gold)

L’une des principales forces de fonds réside dans son équipe de gestion. Charles Richardson et Andrew Headley gèrent ce fonds depuis 2003. Leur approche est de se centrer sur la préservation et la croissance du capital, sans faire attention à l’indice de référence. Cette approche a produit un gain de 13,1% l’an dernier, positionnant le fonds dans le premier quintile de sa catégorie. Cette surperformance s’explique notamment par le bon choix de titres dans les secteurs de la santé et de l’industrie, ainsi que par une sous-exposition aux financières, à l’énergie et aux produits de base.

Les perdants

Aberdeen Ethical World Equity (Bronze), Aberdeen Global World Equity, Aberdeen World Equity (Silver)

La contre-performance des strategies actions internationales d’Aberdeen est liée principalement à la surexposition des fonds aux secteurs de l’énergie et des produits de base. Le choix de titres dans le secteur financier a également pesé sur la performance des fonds, en particulier une exposition de longue date à Banco Bradesco, qui a chuté de 34% l’an dernier (en devise locale). Enfin une exposition plus importante que la moyenne de la catégorie aux actions émergentes a également joué en défaveur de la stratégie. Fin février, Aberdeen a décidé de fermer le fonds Aberdeen Ethical World Equity.

Carmignac Investissement (Bronze)

Le fonds a continué de contreperformer en 2015. Avec un gain de seulement 1,29%, il a été très en retard de la catégorie Large Cap Growth et du MSCI World Growth Index, avec respectivement 10,45% et 13,57%. La performance a été pénalisée par la prudence du gérant au cours du second semestre, le fonds ayant la possibilité de couvrir partiellement ses positions. L’exposition structurelle aux émergents a également été défavorable.

Dodge & Cox Worldwide Global Stock (Gold)

La performance décevante de 2015 a été le miroir d’une année 2014 remarquable pour le fonds. Cette sous-performance s’explique par l’exposition aux émergents, en particulier aux sociétés de télécommunications et aux financières.  Le fonds a également été pénalisé par son exposition relativement forte au secteur de l’énergie. L’approche contrarienne des gérants exige des investisseurs de la patience et les périodes de sous-performance à court terme ne sont pas surprenantes. Toutefois, la qualité de l’équipe de gestion et son expérience ne sont égalées que par peu de sociétés de gestion et ont produit des résultats remarquables sur longue période.

Veritas Global Equity Income (Gold)

Les investisseurs présents dans ce fonds ont connu des moments difficiles en 2013 et 2015. L’an dernier, le fonds a terminé dans le dernier quartile de sa catégorie. Avec la chute des rendements obligataires et la recherche accrue de rendement du côté des actions par les investisseurs, la plupart des valeurs de rendement ont vu leurs multiples de valorisation s’apprécier. Cette situation a réduit drastiquement l’univers investissable du fonds, augmentant de facto l’exposition au risque idiosyncratique d’un moins grand nombre de titres en portefeuille. Toutefois, au regard de l’attention portée par les gérants à la valorisation et à la recherche d’une marge de sûreté, nous ne sommes pas  inquiets sur le potentiel de ce fonds sur longue période.

 

 

 

 

Facebook Twitter LinkedIn

Valeurs citées dans l'article

NomValeurVariation (%)Notation Morningstar
abrdn Glb Sus Eq A Acc USD26,29 USD1,38Rating
Carmignac Investissement A EUR Acc1 997,67 EUR-0,13Rating
Dodge & Cox Worldwide Global Stk GBP Inc30,53 GBP-0,33Rating
Fidelity World A-Dis-EUR38,33 EUR-0,29Rating

A propos de l'auteur

Natalia Wolfstetter  ist Director Fund Analysis bei Morningstar