Nous pensons que la chute des valeurs bancaires est exagérée pour plusieurs raisons et que les décotes de valorisation atteintes par les banques de qualité représentent une opportunité pour les investisseurs.
Tout d’abord, l’exposition au secteur énergétique est, pour la plupart des banques européennes, gérable. Les obligations liées au secteur de l’énergie intègrent une chute d’environ 15%, ce qui se traduirait par des pertes de l’ordre de seulement 4,5% des fonds propres.
Ensuite, si la faiblesse des taux longs pénalise les banques européennes, nous anticipions de longue date une lente reprise en Europe. Nous observons en outre que les banques les plus chahutées, comme Unicredit, sont aussi celles qui ont le plus tardé à se restructurer. Cela est un signal pour l’ensemble des dirigeants des banques européennes que leurs établissements seront faiblement valorisés aussi longtemps que ne seront pas prises de mesures de restructuration drastiques – les cas de Deutsche Bank, Credit Suisse ou Standard Chartered illustrent ce point.