Natixis privilégie les « small caps » européennes

La croissance en Europe, la fin du cycle aux Etats-Unis, le pétrole et la déflation asiatique sont les principaux -thèmes d’investissement du gestionnaire d’actifs en 2016.

Valerio Baselli 19.01.2016
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« L’année 2016 sera caractérisée par une croissance économique fragile partout dans le monde et cela est le plus grand défi auquel nous sommes confrontés », a affirmé Philippe Waechter, directeur de la recherche économique chez Natixis Asset Management, au cours d’une conférence de presse mardi à Paris.

La société de gestion du Groupe BPCE s’attend à ce que la politique accommodante de la BCE, combinée au pétrole bas, fera de la zone euro l’endroit où la synchronisation du cycle économique sera la meilleure en 2016. D’un autre côté, « la croissance américaine devait faiblir, car le point haut du cycle est certainement passé, et l’économie chinoise est dans une phase de transition vers une croissance plus réduite », a estimé Waechter.

« Pour les actions, donc, nous privilégions la zone euro et des thématiques bénéficiant du contexte de taux bas, les valeurs susceptibles de participer au mouvement de fusions-acquisitions, les valeurs défensives à fort cash-flow (comme les télécoms ou l’immobilier) et surtout les sociétés à petites et moyennes capitalisations », a commenté Yves Maillot, directeur de la gestion actions européennes. Les small & midcaps ont en effet connu un beau parcours récemment, les indices MSCI Europe Small Cap NR et MSCI Europe Mid Cap NR ayant surperformé le MSCI Europe NR sur un, trois et cinq ans. Pourtant, leur potentiel semble loin d’être épuisé : « aujourd’hui les valeurs moyennes ne bénéficient d’aucune prime, alors que leur croissance est supérieure », a expliqué Yves Maillot.

Les experts de Natixis estiment que les risques principaux pour le marché européen des actions restent liés aux échéances politiques (referendum au Royaume Unis sur la sortie de l’UE, élections en Espagne et au Portugal, Grèce), à un éventuel impact marqué des problèmes en Chine ou au risque de contagion du ralentissement des émergents.

« Finalement, notre allocation d’actifs 2016 suivra quatre macro-thèmes d’investissement », a indiqué Franck Nicolas, directeur investissement et solution clients. « En plus de la croissance en Europe, il y a la fin du cycle américain et un dollar en hausse, ce qui nous amène à privilégier une matière première telle que l’or et à être long sur l’indice VIX (qui mesure la volatilité du marché américain, Ndlr). Ensuite, bien que nous croyions que le niveau du pétrole restera plutôt contenu sur le long terme, avec un prix du baril en dessous de 30 dollars, nous avons décidé de prendre une position, car nous estimons que le point bas est proche. Enfin, nous restons toujours en retrait par rapport aux marchés émergents et surtout sur à l’Asie, région où la déflation s’installe», a-t-il conclu.

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A propos de l'auteur

Valerio Baselli

Valerio Baselli  est éditorialiste sénior chez Morningstar.