La prime de risque actions compensera le risque de volatilité en 2016 – M&G

Le high yield américain, les dettes périphériques européennes et émergentes offrent un rendement intéressant selon le gestionnaire d’actifs.

Jocelyn Jovène 11.12.2015
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L’année 2016 sera marquée par une remontée des rendements obligataires et par l’effet positif de la chute des cours des matières premières, facteur de soutien pour les actifs risqués, ont estimé vendredi les représentants de M&G en France.

Malgré l’écartement des spreads de crédit, le gestionnaire d’actifs est exposé au haut rendement américain, y compris dans le secteur de l’énergie, et à la dette émergente de certains pays comme le Brésil ou l’Indonésie, estimant que le niveau des spreads intègre déjà la plupart des risques macro-économiques qui ont été à la source d’une importante volatilité sur les marchés financiers en 2015.

La dette souveraine de la périphérie de la zone euro est également attrayante, la mise en place du programme d’achat d’actifs de la Banque centrale européenne (BCE) étant un facteur de soutien de la classe d’actifs et de réduction du coût de financement des agents économiques, a expliqué Florent Delorme, analyste chez M&G.

« Les marchés actions sont à des niveaux de valorisation raisonnable, et si les taux d’intérêt restent bas ou ne remontent pas de manière significative, la prime de risque actions devrait se maintenir à un niveau élevé qui compensera le regain de volatilité attendu sur la classe d’actifs l’an prochain », a-t-il ajouté.

Les fonds d’allocation de M&G sont actuellement exposés de manière neutre aux actions (40% de l’allocation), avec la moitié de l’exposition dédiée à l’Europe, en raison notamment d’un potentiel de croissance des bénéfices le plus élevé parmi les différentes places boursières.

De même, dans le haut rendement, l’écartement des spreads durant l’été 2015 a été en grande partie provoqué par les tensions sur le secteur de l’énergie. Mais pour l’analyste de M&G, les taux de défaut devraient se maintenir à un niveau raisonnable.

« Au final, nous n’augmentons pas la poche de risque au niveau global. L’environnement macro-économique mondial n’est pas suffisamment solide pour justifier une augmentation du niveau de risque de nos portefeuilles », a souligné Florent Delorme.

 

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A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est analyste financier senior et rédacteur en chef de Morningstar France.