Après plusieurs années porteuses, le marché obligataire de la zone euro a connu en août et septembre 2015 un mouvement de décollecte (17,6 mds EUR et 16,3 mds EUR respectivement) d’une magnitude plus observée depuis la crise de 2008.
En cause, un regain d’aversion pour le risque dû aux inquiétudes autour du ralentissement économique en Chine, tandis que le rendement des obligations d’entreprise reste trop faible, selon de nombreux investisseurs, pour compenser ce risque.
Dans ce contexte, de nombreux gérants s’inquiètent de l’impact qu’une période de décollecte massive pourrait avoir sur leurs portefeuilles. En effet, depuis plusieurs années, les grandes banques d’investissement ont réduit drastiquement leurs activités d’intermédiation financière, ce qui a amenuisé la liquidité du marché secondaire et augmenté les coûts de transaction. De nombreux gérants ont dû réfléchir à des solutions qui permettraient à leurs fonds de traverser une période d’assèchement de la liquidité sans pour autant être forcés de vendre au rabais une partie de leurs actifs.