Cet article fait partie de la série "Perspective", qui regroupe des contributions externes. Le texte suivant a été rédigé par Thushka Maharaj, stratégiste Multi-Asset Solutions au sein de l'équipe de gestion de J.P.Morgan Asset Management.
Au début de l’année, les investisseurs multi-actifs ont considéré la divergence des politiques monétaires des banques centrales comme un thème d’une importance cruciale. Celui-ci a pris de l’ampleur mais pas toujours dans le sens anticipé.
Au début de l’année, l’opinion du marché (que nous partagions) était que la divergence entre banques centrales serait provoquée par un biais restrictif chez la Réserve fédérale (FED) et une politique d’assouplissement plus ou moins marquée chez les autres banques centrales. Au lieu de cela, la divergence a été en grande partie provoquée par le penchant excessif des banques centrales en faveur des politiques accommodantes.
En effet, le caractère accommodant des politiques suivies par les banques centrales a constitué l’une des surprises les plus importantes de 2015 : un programme de QE de la BCE (Banque centrale européenne) plus important que prévu, la dévaluation surprise menée par la Banque populaire de Chine (PBoC), l’abandon par la Banque nationale suisse (SNB) de l’ancrage du franc suisse à l’euro ainsi que des taux largement négatifs, la focalisation opiniâtre de la Banque d’Angleterre (BoE) sur les tendances désinflationnistes et même, il faut en convenir, les postures fluctuantes de la Réserve fédérale qui a constamment différé les hausses de taux tout au long de l’année.