Morningstar estime que le repli des cours de l’énergie pourrait être un phénomène de court terme, même si à long terme, les prévisions ont été ajustées à la baisse. Les producteurs américains devraient fortement réduire leurs dépenses d’investissement, la production d’hydrocarbures devrait ralentir et pourrait même diminuer en 2016 si les cours restent bas.
L’expérience passée montre cependant que pour le secteur bancaire, une chute des cours puis un rebond n’est pas toujours une bonne nouvelle. Nous pensons prudent de considérer ce à quoi le coût du risque pourrait ressembler dans une situation de stress, dans lequel les prix de l’énergie resteraient déprimés pendant une longue période.
Dans notre scénario de stress, nous intégrons une perte de 5% sur les prêts au secteur de l’énergie, que 10% des engagements sont retirés et que le taux de défaut sur le secteur atteint lui aussi 5%, avec une perte de 50% des revenus liés au secteur de l’énergie. Nous estimons également les pertes potentielles pour les banques exposées à la Russie avec une perte de 1,7% de fonds propres. Les résultats de tels scénarios nous rassurent, car dans le pire des cas, la banque la plus exposée à ce pays, Société Générale, ne supporterait qu’une perte représentant 5,1% de ses fonds propres.