Le sujet n’a été peu voire pas évoqué. Mais « l’affaire BNP Paribas », menacée d’une amende record aux Etats-Unis pour n’avoir pas respecté l’embargo américain sur les transactions en dollars avec l’Iran, Cuba ou le Soudan, et qui pèsera sur sa solidité financière, soulève une nouvelle fois la question de la pertinence du modèle de banque universelle.
Ce modèle, tant prisé des banquiers et des autorités de tutelle français, défend l’idée qu’il est impossible de séparer banque de détail et banque de financement et d’investissement au motif qu’une telle séparation conduirait à une perte de compétitivité face aux autres banques européennes et internationales.
Or, au moment où beaucoup est tenté en Europe pour relancer la distribution de crédit aux entreprises et faire repartir la consommation et l’investissement, avoir une banque de premier plan affaiblie pour les mauvais agissements de son activité de BFI est du plus mauvais effet.