Les investisseurs optimistes, pas encore euphoriques

La confiance des investisseurs dans la reprise économique s’améliore, mais des inquiétudes commencent à poindre sur les niveaux de valorisation.

Jocelyn Jovène 12.11.2013
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Les investisseurs semblent avoir tourné la page de l’arrêt du gouvernement et du plafond de dette et ont un peu plus confiance dans l’amélioration de la conjoncture. Selon un sondage réalisé par Bank of America Merrill Lynch, 67% des répondants s’attendent à une accélération de la reprise au cours des 12 prochains mois.

Cette accélération de la croissance économique mondiale (baptisée « escape veolicity ») s’appuiera notamment sur la reprise du cycle du crédit bancaire puis par l’augmentation de la croissance économique dans les pays émergents (Chine et Asie).

Concernant le « tapering » (réduction des achats d’actifs par la Fed), 48% voit la banque centrale américaine l’annoncer en mars (et 18% au cours du deuxième trimestre 2014).

Dans cet environnement, les investisseurs continuent de faire la part belle aux actions (52% ont un avis « surpondérer » sur la classe d’actif) et de réduire la part des obligations. Les actions de la zone euro en profitent largement.

Au même moment, ces investisseurs sont de plus en plus nombreux à estimer que de nombreuses classes d’actifs, y compris les actions, sont surévaluées (graphique).

La part des avis jugeant que les actions sont chères a ainsi retrouvé le niveau de mars 2004 – même si, sur un plan plus régional, l’Europe est toujours sous-évaluée par rapport aux Etats-Unis.

La conséquence est une augmentation de la détention de cash (4,6%), même si elle coïncide avec des indices boursiers américains à leur plus haut historique.

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A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est analyste financier senior et rédacteur en chef de Morningstar France.