Economie : le consommateur US aux commandes

Les dernières statistiques pointent vers une croissance de la consommation à peine supérieur à 1,5% ce trimestre, ce qui induit un ralentissement du PIB.

Robert Johnson, CFA 02.09.2013
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Les données publiées la semaine dernière continuent de donner une impression mitigée de la situation macro-économique, avec des commandes de biens durables, des dépenses de consommation, et des ventes de logements existants faibles,  mais contrebalancées par la poursuite de la hausse des prix de l’immobilier et par la baisse du chômage.

Pourtant, aucune de ces données ne semblent affecter les intentions de la Fed en matière de réduction des achats d’actifs à court terme. Un nombre croissant de membres du board de la Fed semble juger que les achats d’actifs ont été suffisants, et qu’en outre ce programme n’a pas été très efficace. A moins que l’économie ne s’effondre, ils ont bien l’intention de réduire le programme d’achat  de la Fed dès à présent.

Toutefois, certains gouverneurs continuent d’estimer que la situation économique est fragile. Sans signaux plus clairs d’une accélération de la croissance, ces gouverneurs semblent réticents à faire plus de changements. Ce plus petit groupe essaie de résister aux appels à une réduction des achats d’actifs.

De mon point de vue, une réduction modérée des achats d’actifs représente un compromis acceptable. Sauf si les indicateurs économiques de la semaine à venir s’effondrent.

Les nouvelles en provenance de Syrie ont pesé sur les marchés financiers. Ces craintes sont clairement intégrées par le marché du pétrole, où le prix du baril a atteint le seuil des 110 dollars avant de revenir vendredi dernier vers 108 dollars. Bien que le pays ne produise pas de pétrole, les craintes portent en fait sur l’onde de choc d’un tel événement dans tout le Moyen-Orient avec un risque d’effet domino. Un bond des prix du pétrole n’est pas une bonne nouvelle pour l’économie mondiale en ce moment.

La situation de marchés émergents continue également de peser, avec une hausse de l’inflation et une chute des devises dans ces pays. La roupie indienne et la lire turque sont à des plus bas, tandis que le real brésilien et la roupie indonésienne a brutalement chuté. L’affaiblissement des devises peut accroître le coût du pétrole en devises locales, conduisant à une relance inflationniste.

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A propos de l'auteur

Robert Johnson, CFA  Robert Johnson, CFA, is director of economic analysis with Morningstar.