SSgA étoffe son offre ETF

En mettant sur le marché français une quinzaine de nouveaux produits.

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Nouvelle moisson d’ETF à la bourse de Paris avec SSgA (State Street Globel Advisors) qui met sur le marché français des ETF déjà disponibles en Allemagne. SSgA disposait déjà en France d’une offre à base d’indices actions MSCI, essentiellement des ETF sectoriels dans les secteurs de la finance, de la santé, des télécommunications, etc.

Ces nouveaux ETF portent sur des indices MSCI régionaux : Europe, Asie, Amérique Latine, Marchés émergents. Ainsi que sur des indices obligataires Barclays Capital dont un ETF sur les dettes émergentes libellées en devises locales, le SPDR Barclays Capital Emerging Markets Local Bonds. Il s’agit d’un indice d’obligations d’Etat offrant un bon niveau de diversification géographique et recourant à la réplication physique.

N’est-il pas un peu dangereux d’investir sur de la dette émergente ? Si la question est légitime, il convient toutefois de la relativiser à l’heure où les pays d’Europe du Sud sont pris dans la tourmente en raison d’un niveau de dette jugé excessif. Ainsi, en début de semaine (juillet 2011) le CDS (Credit Default Swap qui mesure la prime de risque attribué par le marché à un émetteur) s’élevait à 179 pb (point de base) pour la dette à 5 ans de l’Italie contre 170 pb pour la dette à 5 ans du Maroc, alors que le CDS sur le Chili s’établissait à 75 pb.

Quant au fait que ces dettes émergentes soient libellées en devises locales, cela représente selon le point de vue un risque supplémentaire, ou au contraire une opportunité. En effet, la croissance enregistrée dans nombre de ces pays émergents devrait à terme profiter à leurs devises en raison d’un phénomène d’appréciation. C’est la raison qui explique la multiplication des offres dans la catégorie « Obligations Marchés Emergents Devises Locales (CLIQUEZ ICI pour consulter la liste) dont plusieurs fonds sont notés « Supérieur ».

Mais pour séduisant que soit le thème de la dette émergente en devise locale, on gardera à l’esprit qu’il n’est pas dénué de risque et qu’il s’agit d’un outil de diversification, pas d’une classe d’actifs cœur de portefeuille. 

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A propos de l'auteur

Frédéric Lorenzini

Frédéric Lorenzini  est Directeur de la Recherche de Morningstar France.