Orsted : archétype de l’entreprise durable ?

L'opérateur de fermes éoliennes offshore bénéficie d'un rempart concurrentiel moyen. Sa valorisation est toutefois tendue.

Jocelyn Jovène 19.09.2019
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Face aux enjeux de la transition énergétique, difficile de faire plus vert qu’Orsted. L’entreprise danoise a été pionnière dans l’industrie de l’éolien offshore, établissant la première « ferme » d’éoliennes en pleine mer dès 2002. Elle dispose donc d’un savoir-faire qui contribue à lui assurer un rempart concurrentiel moyen (« Narrow Moat »), selon notre analyste.

Quatre-vingt dix pourcents du résultat brut d’exploitation proviennent de l’activité éolienne offshore, et 10% de son activité traditionnelle de fourniture d’énergie au Danemark.

L’entreprise bénéficie aussi d’un niveau de rentabilité du capital très confortable, grâce au régulateur, pour ses fermes existantes et en construction (avec une durée de concession moyenne de 15 ans).

La société devrait réaliser un plan d’investissement de 200 milliards de couronnes danoises jusqu’en 2025 – soit l’ajout de 11,7 gigawatts à son parc éolien offshore, ce qui porterait ses capacités brutes de production d’électricité d’origine éolienne à 17,3 gigawatts à cet horizon.

Selon les estimations de Morningstar, Orsted devrait être en mesure de dégager un retour sur investissement de 8,5% sur ces capacités de production d’énergie additionnelles.

En termes financiers, cela signifie que la société devrait être en mesure de faire croître son résultat net de 17% par an entre 2019 et 2028, soit le taux de progression le plus rapide parmi les énergéticiens suivis par Morningstar.

En raison de sa très faible empreinte carbone, et de ses bons fondamentaux financiers, Orsted peut être un bon candidat pour le portefeuille d’un investisseur sensible à son exposition au risque carbone.

En revanche, le niveau de valorisation de l’entreprise est aujourd’hui très élevé. Morningstar estime la juste valeur du titre à 550 couronnes danoises, contre un dernier cours coté de 630 couronnes, soit une prime de valorisation de près de 15%.

Sur le plan des critères ESG, Sustainalytics attribue à la société un risque ESG de 20,9 (moyen), qui s’explique notamment par la forte pondération de la note attribuée à sa gouvernance, la plus faible des différents types de critères extra-financiers analysés.

ORSTED ESG Risk Attribution 20190919 

Source : Sustainalytics, données au 19 septembre 2019

 

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A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est le rédacteur en chef de Morningstar France.