Allocation : la collecte bien orientée en France

Les fonds d’allocation (actifs, passifs) se portent particulièrement bien cette année.

Jocelyn Jovène 16.10.2017
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Avec 35,5 milliards d’euros, les fonds d’allocation enregistrent la deuxième plus forte collecte sur le marché français depuis le début de l’année (données à fin septembre).

Evolution de la collecte : fonds d'allocation (France, milliards d'euros)

France Flows Allocation 3Ymonthly 201710

Source: Morningstar Direct

Les fonds en euros (allocation modérée, flexible et prudente) enregistrent de beaux succès commerciaux avec des souscriptions de respectivement 9,5, 6,1 et 4,1 milliards d’euros. La catégorie allocation modérée en dollars US est également plébiscitée avec une collecte de 4,6 milliards d’euros.

Si l’on regarde quels sont les fonds qui, individuellement, ont le plus collecté depuis le début de l’année, on notera la percée du fonds Allianz Income and Growth (4,9 milliards d’euros), M&G Optimal Income (4,1 milliards), First Eagle Amundi Income Builder (3 milliards), JPM Global Income Fund (2,8 milliards), BGF Global Multi-Asset Income (2,5 milliards), M&G Dynamic Allocation Fund (2,2 milliards) et Eurizon Azioni Strategia Flessibile (2,1 milliards).

Collectivement, ces fonds ont recueilli près des deux tiers des encours levés sur la classe d’actifs au cours des derniers mois.

Il est intéressant de noter que dans d’autres classes d’actifs, en particulier les obligations (qui affichent la plus forte collecte cette année sur le marché français avec 124 milliards d’euros à fin septembre), ce sont des approches flexibles qui dominent les souscriptions, ainsi que la catégorie « autres », laquelle rassemble des instruments « alternatifs » comme les prêts ou les titres adossés à des actifs, considérés aujourd’hui comme offrant un couple risque-rendement attrayant.

Cette dynamique des fonds d’allocation et la recherche d’approches flexibles au sein de l’univers obligataire répond à la quête de rendement des investisseurs : confrontés à des taux d’intérêt bas, ces derniers s’intéressent aux instruments qui sont théoriquement en mesure de leur offrir un « spread » attrayant par rapport au taux sans risque (cas du haut rendement ou de la dette émergente) ou un faible niveau de corrélation avec les autres classes d’actifs.

 

 

 

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A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est analyste financier senior et rédacteur en chef de Morningstar France.