Un conseiller financier sur deux n'est pas prêt pour MiFID II

D’après une étude réalisée par Patrimonia, les CGP français estiment que la règlementation constitue actuellement leur défi principal.

Valerio Baselli 19.09.2017
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La réglementation du secteur financier, de plus en plus complexe, crée de l’incertitude pour les conseillers en gestion de patrimoine. Ceux-ci sont confrontés à un changement profond de leur modèle économique, résultat de nouvelles exigences d’ordre réglementaire, fiscal ou technologique.

Selon une étude réalisée dans le cadre du salon Patrimonia, qui se tiendra les 28 et 29 septembre au Centre de Congrès de Lyon, 34% des conseillers sondés se disent particulièrement préoccupés et considèrent qu’il s’agit de leur défi principal.

La moitié des CGP (51%) considèrent ne pas être prêts face à la mise en œuvre de la directive MiFID 2. Et les résultats empirent si l’on considère d’autres directives : 67% d’entre eux estiment ne pas être prêts à mettre en œuvre le règlement européen PRIIPS (Packaged Retail and Insurance-based Invesment Products), et 58% affirment ne pas être sereins quant à l’application de la DDA (Directive de Distribution des Assurances).

« La réglementation est bien le sujet principal qui préoccupe nos membres. L’année 2018 sera, en effet, une année où un grand nombre de textes européens doivent rentrer en vigueur. C’est pourquoi, l’ANACOFI avec la CSCA et l’AGEA se sont dernièrement mobilisées pour demander le report d’un an de la date butoir de transposition de la Directive sur la Distribution d’Assurance (DDA) », souligne David Charlet, Président de l’ANACOFI, dans un communiqué de presse.

S’il existe des défis à court terme, les CGP demeurent confiants quant à l’avenir de leur profession. 80% des personnes sondées se disent optimistes pour l’année 2018. Cette tendance se traduit par une confiance dans les marchés financiers (55% anticipent une année de croissance et 27% une année neutre) et dans le développement de leur activité.

24% des interrogés considèrent que la digitalisation de leur métier est un défi à relever. Pourtant, la mutation imposée par le numérique s’avère plutôt bien engagée par les professionnels : 56% ont entamé la digitalisation de certaines de leurs activités, 6% l’ont finalisée et 24% la prévoient pour 2018. Cliquez ici pour regarder la vidéo interview avec Jean-Marc Daniel sur la révolution numérique.

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A propos de l'auteur

Valerio Baselli

Valerio Baselli  est éditorialiste sénior chez Morningstar.