ETP, le meilleur et le pire d’avril

Parmi les classes d'actifs les plus performantes figurent les métaux précieux et le pétrole. Certains marchés émergents et les matières premières agricoles souffrent.

Valerio Baselli 09.05.2016
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La photographie de l'univers des Exchange Traded Products (ETP) européens révèlent toujours une grande prudence de la part des investisseurs. Après un début d’année mouvementé, les arbitrages des investisseurs au sein des fonds passifs cotés confirment la forte popularité de la valeur refuge par excellence : l'or.

Les trackers sont de plus en plus utilisés comme un outil pour prendre position à court terme. Leurs performances peuvent donner une idée du « sentiment » des investisseurs, sans que les rendements soient « faussés » par les choix (bons ou mauvais) d'un gestionnaire actif. 

D’après les données Morningstar, en avril, entre le meilleur et le pire ETP l’écart de performance dépasse 40 points de pourcentage (produits à effet de levier et vente à découvert exclus).

Du côté des gagnants, nous trouvons surtout des fonds dédiés aux métaux précieux. Jusqu'à présent cette année, les ETP aurifères ont plus que compensé les sorties constatées au cours des deux dernières années.

Outre le métal jaune, parmi les meilleurs fonds passifs cotés du mois, nous trouvons également trois outils tous dédiés au pétrole Brent, qui se négocie actuellement à plus de 45 $ le baril, contre 28 $ à la fin de 2015.

« Le pétrole a été le thème dominant sur les marchés financiers dès le premier jour de l'année, agissant comme un catalyseur tant pour la forte baisse des actions et des crédits que pour la reprise qui a eu lieu par la suite à partir de la mi-février », a commenté dans une note Lukas Daalder, Directeur de l'investissement de Robeco Investment Solutions.

« Il y a eu une corrélation évidente entre les niveaux intra-journaliers du S&P 500 par rapport à ceux du cours du pétrole West Texas Intermediate (WTI), et entre ceux du Stoxx 50 par rapport au cours du pétrole Brent. En règle générale, une baisse ou une hausse du cours du pétrole de 1 dollar s'est traduit par un recul ou une progression d'environ 1 % sur les marchés actions », explique-t-il.

Les marchés sont désormais devenus habitués à de faibles prix du pétrole et à sa volatilité, ce qui explique que l'on assiste à une perte d'intérêt de la part des investisseurs. « Nous ne prétendons pas que le pétrole n'est plus important ; nous nous demandons seulement si le pétrole restera aussi dominant qu'il l'a été, indépendamment de son évolution future », a-t-il conclu. 

Du côté des perdants, on trouve des ETF exposés à certains marchés émergents, tels que la Pologne et Taiwan, au secteur industriel chinois et aux matières premières agricoles. 

Meil ETP 04 16

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A propos de l'auteur

Valerio Baselli

Valerio Baselli  est éditorialiste sénior chez Morningstar.